ASYLUM (Roy Ward Baker)

Horreur
Long métrage britannique
Réalisé par Roy Ward Baker
Scénarisé par Robert Bloch
Avec Robert Powell, Patrick Magee, Peter Cushing, Barry Morse, Charlotte Rampling, Britt Ekland, Herbert Lom…
Année de production : 1972

Le docteur Martin (incarné par Robert Powell, vu dans les films australiens Harlequin et Le Survivant d’un Monde Parallèle) se rend à l’asile psychiatrique où il doit occuper un nouveau poste. Comme son trajet se déroule sur fond d’Une nuit sur le mont chauve de Mussorgsky, il est aisé de soupçonner que son entretien ne se passera pas comme prévu. Sur place, il apprend que le docteur Starr, le directeur de l’établissement, en est devenu l’un des patients après une sévère dépression nerveuse et un épisode hystérique durant lequel il a agressé son adjoint le docteur Rutherford.

C’est d’ailleurs Rutherford qui accueille Powell en lui proposant un test : il va rencontrer quatre patients souffrant de troubles divers et il aura le poste s’il parvient à reconnaître qui est le docteur Starr. Une bonne idée de fil rouge qui va introduire de manière fluide les segments de cette anthologie scénarisée par l’écrivain Robert Bloch (Psychose), qui signait là son dernier script pour la firme Amicus après Le Jardin des Tortures (1967) et La Maison qui tue (1971).

Les films à sketches sont généralement inégaux, c’est le format qui veut ça mais dans l’ensemble Asylum fait partie des meilleures entrées de la production Amicus. La première évocation de la folie reprend un thème classique, le couple au bord de la crise de nerfs, avec ici un homme qui se débarrasse de sa femme pour rejoindre sa jeune maîtresse. Il découpe le corps en morceaux et les cache dans le réfrigérateur avant de les sortir de la maison. Mais son épouse était l’adepte d’un sorcier vaudou et grâce à la magie du bracelet qu’elle portait au poignet, sa vengeance sera terrible…réjouissant (l’animation du cadavre démembré offre des visuels savoureux) et très EC Comics dans l’esprit !

The Weird Tailor, la deuxième histoire qui vient d’une nouvelle de Robert Bloch déjà adaptée dans la série américaine Thriller présentée par Boris Karloff, permet de retrouver le toujours impeccable Peter Cushing venu faire une offre impossible à refuser à un tailleur sans le sou (Barry Morse). Pas la meilleure partie du métrage mais une ambiance soignée, des révélations bien dosées et un final étonnant même si le dernier plan est un peu précipité.

On passe ensuite à Lucy comes to stay, une histoire de double personnalité brillamment interprétée par la jeune Charlotte Rampling. Si le déroulement reste classique, le jeu des acteurs est de qualité (Rampling et Britt Ekland sont magnétiques), le suspense est bien ficelé et les scènes-chocs efficaces. Comme pour le premier sketch, Mannequins of Horror amène une touche délirante bienvenue et rejoint le fil rouge en orchestrant une excellente dernière partie qui ne manque pas de rebondissements.

Bref, une bisserie très divertissante, réussite signée par ce bon artisan de la série B qu’était Roy Ward Baker et qui allait récidiver l’année suivante avec Le Caveau de la Terreur, toujours pour le compte de Amicus. On lui doit également une autre anthologie sortie en 1980, Le Club des Monstres, un peu plus faible cette fois…

1 « J'aime »

Version espagnole par Mac

Sélection d’affiches :

*

b714f300a8226a6570fe8d531dc7c16d--horror-movie-posters-horror-movies