CALENDRIER DE L'AVENT BD

Pour aujourd’hui, c’est un autre run historique de DD, que Panini rééditera à partir de février en poche (couverture ci-dessous). Mes avis sur le run de Frank Miller sont à partir du post 770 du sujet anniversaire :

1 « J'aime »

J’aime également énormément cette série de livres autour du monde d’Oz.
Pour ce que je me rappelle à la fois de l’album et du livre, c’est une adaptation très respectueuse et fidèle… avec des épisodes non représentés dans les films.

De mon côté, je continue sagement à lire chaque jour mes épisodes de la BD de l’Avent :


Pas toujours aussi simple que le laisserait croire le côté BD jeunesse!

ginevra

19 décembre :

Undead unluck 19

Une petite série dont je n’attendais pas grand chose, mais qui est bien sympathique.


Tori.

The Killing Joke, écrit par Alan Moore et illustré par Brian Bolland, est une plongée fascinante et troublante dans la psychologie du Joker et de Batman, explorant leurs liens complexes et leurs origines respectives. Ce récit culte redéfinit le Joker comme une figure tragique et démente, suggérant qu’un seul mauvais jour suffit pour faire basculer quelqu’un dans la folie, une idée qu’il illustre à travers le calvaire infligé au commissaire Gordon et à sa fille, Barbara.

La nouveauté majeure de cette œuvre à sa sortie réside dans l’approche introspective et psychologique. Moore ne se contente pas de raconter une histoire de super-héros classique ; il dissèque les esprits des deux protagonistes, révélant les fractures profondes de leur humanité. Batman, en miroir du Joker, apparaît lui aussi comme une figure marquée par la douleur et l’obsession, suggérant que les deux hommes sont plus semblables qu’ils ne le voudraient.

La poésie des mots confère à la folie une beauté inquiétante. Les dialogues du Joker, tour à tour absurdes et glaçants, traduisent un esprit en plein éclat, oscillant entre le génie et le chaos. La folie devient plurielle : tragédie, déviance, obsession et absurdité. La bande dessinée capture également la folie de la société, insistant sur la fragilité des normes qui nous maintiennent dans la raison.

Dans The Killing Joke, Alan Moore et Brian Bolland réinventent le Joker et Batman à travers un prisme psychologique inédit, explorant la folie sous toutes ses formes. La tragédie, l’obsession et l’absurde s’entrelacent dans une narration poétique, révélant les liens complexes entre les deux personnages et le miroir qu’ils se tendent mutuellement. Une œuvre sombre et magistrale qui a redéfini les codes du genre.

1 « J'aime »



Deadpool Max, trilogie composée des titres Un penchant pour la violence, Longue vie à l’Hydra et La liste noire, est une relecture provocatrice et irrévérencieuse du personnage de Deadpool. Écrite par David Lapham et illustrée par Kyle Baker, cette série s’adresse à un public averti, explorant les aspects les plus sombres, violents et psychologiquement perturbés de Wade Wilson.

Dans cet univers parallèle où tout est exacerbé, Deadpool est un mercenaire instable et schizophrène, tiraillé entre des missions absurdes et ses propres hallucinations. Accompagné de Bob, agent d’Hydra maladroit et dépassé, il navigue dans un monde de conspirations, de violence gratuite et d’humour noir. La série parodie les récits d’espionnage et les super-héros classiques, en transformant chaque mission en une critique acerbe et sanglante des institutions et des valeurs traditionnelles.

Chaque volume pousse les limites de la satire :

  • Un penchant pour la violence introduit un Deadpool plus chaotique que jamais, engagé dans une mission où la violence est omniprésente et les enjeux grotesques.
  • Longue vie à l’Hydra explore l’endoctrinement et la manipulation au cœur de l’organisation, tout en exacerbant les dilemmes moraux de Bob.
  • La liste noire conclut la saga en plongeant Deadpool dans un complot d’ampleur mondiale, où la frontière entre réalité et délire est plus floue que jamais.

Dans Deadpool Max, David Lapham et Kyle Baker offrent une version déjantée et violente du Mercenaire Disert. Entre missions absurdes, hallucinations morbides et satire sociale, cette trilogie pousse l’humour noir et la critique à leur paroxysme. Une aventure irrévérencieuse où Wade Wilson devient un miroir déformé de la folie humaine.

1 « J'aime »

Allez, fallait bien que j’en parle de ce run

:crazy_face: :sweat_smile:

1 « J'aime »

Madman, créé par Mike Allred, est une bande dessinée qui mêle pop art, science-fiction, aventures décalées et existentialisme. Le personnage principal, Frank Einstein, est un ancien cadavre ressuscité grâce à des expériences scientifiques. Désormais doté de réflexes accrus et de capacités physiques exceptionnelles, il adopte le pseudonyme de Madman (en hommage à son idole fictive, le magicien Madman Kelly). Bien que héros malgré lui, Frank est avant tout un homme en quête de sens dans un monde étrange et coloré.

Frank Einstein, alias Madman, est un héros résurrecté à la fois excentrique et mélancolique. Dans un univers empreint de surréalisme et de pop culture, il combat des ennemis loufoques tout en explorant des thèmes profonds comme l’identité, la mort et l’amour. Véritable hommage au rétro et au kitsch, Madman est une œuvre unique où le bizarre se mêle au poignant avec un style graphique inoubliable.

1 « J'aime »

Je suis Wolverine, écrit par Chris Claremont et magnifiquement illustré par Frank Miller, est une mini-série en quatre numéros publiée en 1982. Elle est une œuvre clé dans la mythologie de Wolverine, qui explore en profondeur sa dualité entre l’homme et la bête, sa quête d’honneur, et son lien avec le Japon.

Wolverine part pour le Japon afin de retrouver Mariko Yashida, la femme qu’il aime, mais découvre qu’elle a été mariée de force à un homme violent pour rembourser une dette d’honneur envers son père, le sinistre Shingen. Humilié par ce dernier lors d’un duel truqué, Logan s’engage dans une quête de rédemption et de justice. Aux côtés de Yukio, une mystérieuse assassin, il se confronte à la pègre japonaise et à ses propres démons intérieurs.

Avec un scénario intense de Claremont et des dessins nerveux et dynamiques de Miller, cette série est un mélange de drame, d’action et de philosophie, où Wolverine apprend que la vraie force réside dans l’équilibre entre la bête et l’homme.

1 « J'aime »

L’Arme X, écrit et illustré par Barry Windsor-Smith, est une œuvre fondatrice pour le personnage de Wolverine, publiée en 1991. Ce récit sombre et brutal explore les origines du projet Arme X, l’expérience qui a transformé Logan en un être quasi indestructible doté de griffes en adamantium. L’histoire se concentre sur la déshumanisation de Logan et les horreurs qu’il subit aux mains d’un programme scientifique sans scrupules.

Logan, un mutant sauvage aux sens aiguisés, est capturé par un groupe de scientifiques dans le cadre du projet Arme X. Sous la direction du sinistre Dr. Cornelius, il subit des expériences inhumaines visant à fusionner l’indestructible métal adamantium avec son squelette. Dépouillé de son humanité et réduit à l’état de machine à tuer, Logan finit par se libérer dans une explosion de rage animale.

Avec un style visuel intense et détaillé, Windsor-Smith livre une réflexion poignante sur la souffrance, la manipulation et l’identité. L’Arme X reste un chef-d’œuvre incontournable qui illustre la naissance du Wolverine que les fans connaissent, tout en révélant la tragédie au cœur de son personnage.

1 « J'aime »

Hulk : Futur Imparfait, écrit par Peter David et magnifiquement illustré par George Pérez, est une mini-série publiée en 1992. Ce récit culte plonge Hulk dans un futur dystopique où il affronte une version corrompue et tyrannique de lui-même, connue sous le nom du Maestro.

Dans un futur post-apocalyptique ravagé par une guerre nucléaire, Hulk découvre un monde où le Maestro, une version plus âgée, plus puissante et totalement amorale de lui-même, règne en despote. Ce tyran, nourri par des décennies d’exposition aux radiations, incarne tout ce que Hulk redoute de devenir. Avec l’aide des derniers résistants, Hulk tente de renverser ce monstre qui porte pourtant son propre visage.

Le récit, marqué par de nombreux rebondissements et des références sympathiques à l’univers Marvel, explore avec force la confrontation entre deux versions du même être ayant emprunté des chemins opposés. Peter David évite les pièges des paradoxes temporels à répétition, offrant un scénario clair, cohérent, et efficace.

Toutefois, l’histoire fait peu usage de Bruce Banner, la facette humaine de Hulk. Ce choix limite l’exploration de la dualité qui constitue l’essence du personnage. À tel point qu’on pourrait presque se demander pourquoi Hulk a été choisi comme protagoniste, puisque sa spécificité – cette lutte entre le savant et la bête – est largement mise de côté.

Malgré cette réserve, Futur Imparfait reste une œuvre incontournable, sublimée par les illustrations détaillées et spectaculaires de George Pérez, qui capturent toute la grandeur et la tragédie de cette confrontation.

1 « J'aime »

Grand Oeuvre ! Du grand Art ! Ma première claque ! Je vais donc vous faire part de mes développements sur trois points et ses contexte et impact. Il s’agit de :

Maus : Un récit d’un survivant, d’Art Spiegelman, est une œuvre emblématique de la bande dessinée, à la fois poignante et innovante dans son traitement du thème de l’Holocauste.

Le livre raconte l’histoire de Vladek Spiegelman, un Juif polonais ayant survécu aux camps de concentration nazis, à travers les entretiens menés par son fils, Art. Alternant entre le récit de Vladek sur sa vie pendant la Seconde Guerre mondiale et la relation complexe entre père et fils dans le présent, l’œuvre explore les séquelles de la Shoah, tant sur les survivants que sur leurs descendants.

Le choix graphique marquant de Spiegelman de représenter les Juifs comme des souris, les nazis comme des chats, et d’autres groupes ethniques sous forme d’animaux anthropomorphes, souligne l’absurdité des catégories raciales imposées par l’idéologie nazie. Ce style visuel saisissant, qui simplifie sans jamais trahir la profondeur du sujet, renforce la portée symbolique et universelle du récit.


La relation père-fils et le poids de la transmission

Au-delà du témoignage historique, Maus explore avec acuité la relation entre Art et Vladek. Le fils, né après la guerre, porte le fardeau de la mémoire, partagé entre une admiration pour la résilience de son père et une frustration envers son caractère. Vladek, vieillissant, est présenté comme un homme avare, obsessionnel et marqué par des traumatismes profonds, ce qui rend leur relation parfois conflictuelle.

Ce lien père-fils illustre une réalité universelle : comment les générations suivantes héritent du traumatisme sans en avoir été directement témoins. Art Spiegelman, lui-même hanté par le suicide de sa mère et son sentiment d’infériorité face à l’horreur vécue par ses parents, se questionne sur son rôle de gardien de cette mémoire.


Le rôle du style graphique et du médium

L’utilisation d’animaux anthropomorphes donne une distance symbolique qui permet de représenter des événements inhumains tout en évitant l’insoutenable. Cependant, cette approche visuelle simplifiée ne dilue pas la gravité du récit : elle amplifie au contraire l’absurdité des préjugés raciaux. Les choix graphiques minimalistes, combinés à un récit dense et minutieusement documenté, font de Maus une œuvre hybride entre l’intime et l’universel.

En utilisant la bande dessinée, un médium encore peu associé aux drames historiques à l’époque, Spiegelman a aussi redéfini la perception de la BD comme art majeur, capable de traiter de sujets graves avec autant d’impact qu’un roman ou un film.


La mémoire et l’oubli : une tension omniprésente

Le récit ne se contente pas de retracer les horreurs du passé, il s’interroge aussi sur le processus de mémoire lui-même. Art lutte avec la responsabilité de raconter cette histoire de manière juste, tout en acceptant les biais inévitables liés à sa perception et aux souvenirs parfois fragmentés de son père.

Cette réflexion sur l’acte de raconter – où Art est autant un personnage qu’un auteur – confère à l’œuvre une dimension méta-narrative fascinante. Elle nous rappelle que toute mémoire est partielle, mais que le témoignage reste un devoir impératif face au risque de l’oubli.


Publié en deux volumes (1980-1991), Maus a marqué un tournant dans l’histoire de la bande dessinée en prouvant que ce médium pouvait traiter de sujets aussi graves avec profondeur et maturité. Il a été récompensé par le prix Pulitzer en 1992, un honneur sans précédent pour une bande dessinée, et reste aujourd’hui une référence incontournable pour aborder les questions de mémoire, de transmission et de résilience.

1 « J'aime »

Deux passionnés, fanatiques de ces deux grands artistes, discutant de cette bédé.

« Slowburn, l’œuvre déjantée née de la collaboration entre Franquin et Gotlib, est un feu d’artifice d’humour absurde et de non-sens maîtrisé. Dans ce court récit, ces deux génies de la bande dessinée se permettent toutes les audaces, avec un style graphique et narratif qui oscille entre le détail méticuleux de Franquin et l’ironie grinçante de Gotlib. ---- L’histoire, volontairement minimale (et un poil absurde), suit un personnage dont la vie bascule lentement, mais sûrement, dans un chaos aussi comique qu’irrémédiable. Plus qu’un simple récit, Slowburn est une expérience : chaque planche est un mélange subtil de créativité débordante, de gags visuels et de dialogues ciselés, rendant hommage à l’esprit irrévérencieux de ses auteurs. ---- Avec un humour qui brûle doucement, comme son titre l’indique, ce bijou méconnu reste un incontournable pour les amateurs de BD qui aiment se perdre dans des délires graphiques et narratifs où tout devient possible – et hilarant. Si vous aimez l’humour qui prend son temps pour exploser en éclats de rire, foncez ! »

« Hey ! Moi je résumerai à « Meoooow, meeeoooow, meeeeeow » ! Et c’est tout ! »

« Ah mais voilà, là tu captures l’essence même de Slowburn en une symphonie de miaulements qui, au final, résume toute l’absurdité géniale de l’œuvre ! C’est simple, efficace, et totalement dans l’esprit du duo Franquin-Gotlib. Meooow indeed ! »

1 « J'aime »

J’aime ce forum : passer de Maus à Slowburn sans transition, ce n’est pas possible partout !

Tori.

2 « J'aime »

C’est parce que sans dormir, je ne peux faire de transition ! :crazy_face:

Une dernière mention pour Daredevil (avant de laisser de côté…pour le moment…les sujets anniversaires) avec le run de Mark Waid, récemment réédité par Panini (mes avis à partir du post 1958) :

Puisque le Lord en parle dans le sujet frère, je mets celui que je préfère des deux premiers (pas encore lu le 3ème)

En cette période de trêve des confiseurs mais pas des confiseries…

Un peu de V.O. pour les dernières « cases » du calendrier…et je commence avec les aventures du Docteur en bande dessinée…

3 « J'aime »

J’aimerai bien lire des Dr Who. Mais chaque fois que j’en vois (des comics vf), je ne sais pas par où commencer et j’ai peur d’être déçu. Parce qu’en réalité, ce que je cherche est le commencement, le début…