DERNIÈRES LECTURES COMICS

En fait, je crois que ça remonte à Denny O’Neil. À qui l’on doit aussi, si je ne me trompe pas, la trahison de Snapper Carr.
Je continue à lire les épisodes d’Englehart et si je croise les Martiens Blancs, j’en parle.

Jim

Reprenons le cours chronologique de la lecture de Justice League of America d’Englehart, avec l’épisode 143, qui a plusieurs particularités.

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La première consiste à disposer d’une couverture frappante, au sens propre comme au sens figuré, puisqu’on y voit Wonder Woman foutre un ramponneau carabiné à Superman sous les yeux de leurs équipiers. L’illustration répond à une double logique : d’abord avoir une image accrocheuse et intriguante (reprise peu ou prou en première page) sur laquelle se tricote un récit, selon la méthode de Julius Schwartz, puis porter les dissensions au sein du groupe, qui bouillaient discrètement dans les épisodes précédents, à leur culmination. Ainsi, on sent que le scénariste arrive avec, dans ses bagages, une méthode plus marvélienne, consistant à montrer des héros tourmentés qui expriment leurs désaccords. Une autre particularité réside dans le fait que l’aventure qu’il présente marque un aboutissement, au moins partiel, à ses intrigues en cours.

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Tout commence alors que Superman, profitant d’un inattendu moment de calme, s’adresse à Wonder Woman afin d’avoir le fin mot sur ce qui la tracasse. Englehart n’y va pas par quatre chemins. L’héroïne réitère ses explications (déjà donnée à Flash dans l’épisode 141), précisant qu’elle estime avoir fait ses preuves lors de la saga des « Douze travaux », et qu’il est temps que les équipiers cessent de s’inquiéter pour elle.

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Le scénariste s’arrange cependant pour que le ton monte rapidement, au point que Wonder Woman décide de quitter l’équipe. Les autres héros en font immédiatement le reproche à Superman, et chacun déballe son sac. En quelques courtes planches, Green Arrow quitte également la formation, suivi par Black Canary, et d’autres héros leur emboîtent le pas, laissant seuls Superman et Batman. Et même ce tandem pourtant uni parvient à s’engueuler.

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Téléportée sur Terre, Wonder Woman croise le chemin de Scarecrow et Poison Ivy, deux ennemis de Batman. Elle se lance dans l’action et tombe sur un troisième personnage, qu’elle prend pour un complice. Il s’agit d’un nouveau justicier surnommé le Privateer, mais qui utilise un bâton à rayon provenant de l’arsenal des Manhunters : elle reconnaît donc son adversaire du moment, Mark Shaw, le Manhunter renégat qui a décidé d’utiliser ses talents au service de la justice. À son insu, Wonder Woman vient par inadvertance de ruiner sa première affaire, puisque les deux super-vilains sont parvenus à s’enfuir avec leur butin.

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À ce moment du récit, Englehart consacre une planche au tandem de criminels, qui ont l’idée de se réfugier sur le satellite de l’Injustice Gang fondé par Libra. Les personnages semblent d’abord en proie au doute, puis saisi d’une conviction d’airain, comme s’ils étaient possédés. Dick Dillin dessine même un gros plan sur le visage de Poison Ivy, dont les yeux sont représentés sous la forme d’une pupille dilatée entourée de rayons, comme un soleil brûlant. Un petit indice sur les développements à venir.

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Le scénariste utilise ici un stratagème rusé qui permet de faire venir progressivement une révélation. En effet, revenant à Wonder Woman, il met en scène un échange houleux avec le Privateer, laissant l’Amazone en proie à des sentiments partagés et à une vive incertitude quant à la marche à suivre. Et alors qu’elle a du mal à comprendre ses propres réactions, Dillin consacre une nouvelle vignette à un gros plan de l’héroïne, dont les yeux affichent les mêmes étranges pupilles que celles de Poison Ivy.

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Aussitôt, le scénariste nous décrit une Diana possédée, qui se rend à la même cachette secrète que nous avons découverte en suivant les deux vilains. Bientôt téléportée dans le satellite de l’Injustice Gang, Wonder Woman, sous le joug mental d’un maître encore non identifié, rejoint les deux méchants. C’est là qu’apparaît celui qui les contrôle.

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Il s’agit d’une nouvelle itération du Construct. Dès la première planche, il explique qu’il s’est reformé au milieu des ondes électroniques, premier esprit électronique immortel. Devenu Construct II, il entretient une haine farouche à l’égard de la Ligue, et projette d’assembler tous les membres de l’Injustice Gang afin de frapper un grand coup, en profitant des connaissances de Wonder Woman.

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Le Construct, personnage qui est apparu par la suite à plusieurs reprises (j’ai un vague souvenir de son apparition dans les JLA de Busiek et Garney, pour ma part), me semble un personnage d’une grande modernité pour l’époque. Certes, les comic books de super-héros ont déjà proposé des êtres robotiques (Red Tornado, Vision…) et des intelligences artificielles (Ultron, Quasimodo…), familiarisant les lecteurs à cette idée. Mais ici, on a une intelligence artificielle désincarnée, sans corps ni contenant, projetant une image de son visage à ses interlocuteurs, et utilisant le mot « matrix » (ici dans le sens quasi biologique du terme, certes). Il me semble que, dans les limites du domaine des justiciers costumés, c’est un peu une nouveauté. Cette approche sera popularisée dans le genre littéraire cyberpunk, dont l’une des premières traces est Fragment de rose en hologramme, nouvelle de William Gibson qui paraît en… 1977, justement. Mais du coup, le Construct d’Englehart me semble assez novateur, chez les super-héros, mais aussi dans l’absolu.

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Bref.
Donc voilà notre ennemi artificiel de retour après sa défaite dans l’épisode précédent. La suite de l’épisode se déroule de manière classique : les ennemis des différents héros répondent à l’appel du Construct, ce qui occasionne quelques bastons, tandis que Wonder Woman quitte le satellite du Gang et se téléporte sur celui de la Ligue, où elle rencontre Superman pour la fameuse empoignade promise par la couverture.

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À l’issue du combat, Wonder Woman parvient à capturer son adversaire qui convoque le reste de l’équipe. Mais un indice dans le message met la puce à l’oreille des Justiciers, qui se précipitent vers le satellite du Gang.

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Privé de support lui permettant d’agir sur le monde réel (d’interface, dirions-nous aujourd’hui), le Construct perd le contrôle mental qu’il exerce sur ses proies. Les membres du Gang semblent sortir de leur torpeur et, interrogé par le Justiciers, sont incapables de dire quel était ce « maître ». Quant à Wonder Woman, elle se serre contre Superman, et l’équipe semble avoir retrouvé son unité.

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À côté de la dernière case, un petit texte annonce le sujet de l’épisode suivant, qui semble se pencher sur les origines du groupe. Quel secret de la continuité Steve Englehart va-t-il nous révéler ?

Jim

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Après avoir fait converger ses intrigues (Wonder Woman, Mark Shaw, le Construct) dans Justice League of America #143, Steve Englehart marque une pause dans l’épisode suivant, à l’occasion duquel il revient sur le passé du groupe.

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Tout commence alors que Green Arrow, pour passer le temps, lit les archives de la Ligue. Et tombe sur une information qui le met hors de lui.

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En effet, il s’aperçoit que les dates ne concordent pas et considère cela comme un mensonge. Au passage, on remarquera que la série se déroule dans une forme de « real time », puisque les dates présentes dans les archives correspondent à celle qui figurent sur les couvertures des comic books concernés. Une petite note de bas de case, par une pirouette, précise que les héros de papier ne vieillissent pas comme nous.

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Green Arrow, qui ne fait pas partie des héros ayant participé à la fondation de la Ligue, vit très mal cette découverte. Superman et Green Lantern, qui s’attendaient à ce qu’un jour quelqu’un découvre le pot aux roses, lui font regarder une vidéo enregistrée par le Martian Manhunter (le premier membre à quitter l’équipe officiellement), dans laquelle ce dernier donne toutes les explications.

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On revient donc sur les origines de J’Onn J’onnzz, son arrivée sur Terre à cause du professeur Erdel, l’adoption de l’identité de John Jones, sa carrière de policier, ses espoirs longtemps nourris de retourner sur Mars… Remarquons que Dick Dillin, dont le style compétent est souvent exempt de surprises, parvient à imiter l’ambiance graphique des comic books de 1955 dans son évocation du passé de J’Onn.

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Englehart profite de l’occasion pour rappeler ce qu’étaient les années 1950 dans la société américaine : un monde de paranoïa. Si l’intrigue convoque allègrement l’anti-communisme maccarthyste et la phobie des soucoupes volantes (bref, la peur des méchants espions rouges et des petits hommes verts), le scénariste glisse une case amusante mais grinçante renvoyant directement à la crise que connaissent les bandes dessinées durant cette décennie difficile.

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Années difficiles pour J’onn, qui tente toujours de reprogrammer la machine du professeur Erdel, depuis le décès de ce dernier, afin de repartir chez lui. Mais le voilà soudain confronté à une vision à laquelle il ne s’attendait pas : Blanx, le seigneur de la guerre qui avait mis Mars sous coupe réglée. Détail qui n’échappe pas à Green Arrow, face à l’enregistrement de J’onn : il se rappelle que la Ligue avait fait semblant de ne pas connaître le personnage, lors de la rencontre avec les Martiens Blancs, dans Justice League of America #71 (par Denny O’Neil et Dick Dillin).

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L’enregistrement continue, et J’onn explique de quelle manière il a tenté de se débarrasser de ses ennemis. Mais les Martiens Blancs disposent aussi de pouvoirs, peuvent se rendre invisibles et changer de forme, si bien que la traque dure longtemps. Et finit par attirer l’attention d’autres héros, dont Flash, puis Superman, Batman et Robin. Devant les explications du Limier Martien, les héros décident d’organiser la traque à l’envahisseur, avant que l’affaire ne suscite la panique. Ils appellent donc des renforts.

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C’est à ce moment que l’épisode prend toute sa dimension. Pour l’heure, ce n’est jamais qu’un vaste flash-back promettant de dévoiler un secret enfoui du passé. Rien de bien novateur, et le principe narratif (trois héros devant un enregistrement vidéo) n’est pas des plus bondissants. Mais avec l’arrivée des renforts, Englehart brosse un portrait de l’univers DC des années 1950, assurément moins peuplé que celui des années 1970, mais bien plus bigarré, d’une certaine manière.

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Et la traque réserve de nombreuses surprises. En effet, les héros utilisent des moyens scientifiques ou recourent à des témoignages afin de dénicher les envahisseurs, mais en réalité, ils croisent à chaque fois d’autres protagonistes de l’univers DC. Par exemple, les Blackhawks repèrent une trace d’énergie énorme, mais en réalité, ils ont seulement débusqué la cachette de Rip Hunter, le voyage du temps.

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Plus loin, Congorilla croit avoir capturé l’un des Martiens Blancs, mais en réalité sa proie se dérobe grâce à la téléportation… qui le conduit sur Rann : il s’agissait en fait d’Adam Strange. Par la suite, c’est l’aviation qui contacte les héros, ces derniers se retrouvant à parler à un pilote d’essai du nom de Hal Jordan : l’histoire se déroule avant sa découverte de l’anneau de Green Lantern.

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Sur les conseils de Jordan, les héros se rendent sur un pas de tir de fusée, où ils retrouvent les Martiens Blancs. Ayant appris à travailler en équipe, les héros parviennent à vaincre les envahisseurs et à libérer J’onn J’onzz. Mais tous conviennent que la tension sociale du moment est telle qu’il vaut mieux garder tout cela secret. Même Lois Lane ou Roy Raymond préfèrent se taire.

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C’est ainsi que Justice League of America #144 dévoile une sorte de chapitre zéro, ou « moins un », comme le précise le titre, une première aventure avant la première aventure, avant la fondation officielle du groupe. Rebondissant sur une idée de Denny O’Neil, Steve Englehart livre ici un épisode qui joue à fond sur la continuité (comme il a su déjà le faire dans Captain America ou Avengers, entre autres) et pose les bases d’un exercice de style qui est, depuis lors, devenu une sorte de genre en soi : le chapitre secret, le récit caché, les origines masquées. Certes, DC vivait sur les « untold tales », ces épisodes vécus mais jamais racontés qui permettaient de décliner des personnages sans en user le potentiel (Umberto Eco explique cela mieux que moi). Mais l’application du principe aux équipes de super-héros et à la continuité, voilà quelque chose d’encore assez neuf en 1977. C’est d’autant plus frappant qu’Englehart montre un univers DC des années 1950 fonctionnant en univers partagé, alors qu’à l’époque, de tels croisements étaient inenvisageables.

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Cet épisode remet au goût du jour les Martiens Blancs et suggèrent ainsi quelques idées dont des continuateurs se souviendront. Bien sûr, les Martiens Blancs reviendront dans la série JLA. Et bien sûr aussi Grant Morrison fera de la Ligue la force fédératrice de nombreux groupes héroïques face à des menaces communes. Mais on peut voir dans Justice League of America #144 une sorte de prototype de la mini-série JLA Year One, par Mark Waid, Brian Augustyn et Barry Kitson, qui offre un festival de costumes et d’alliance reposant sur la même logique. Autant dire que cet épisode, qui ne propose rien de nouveau et peut se lire comme un simple numéro d’acrobatie au-dessus de la continuité, aura laissé beaucoup de traces.

Jim

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Après un épisode très sympathique pour tous les amateurs de continuité, mais qui constitue une pause dans l’exploration de la Ligue, Steve Englehart reprend le fil des aventures avec un épisode rapide, qui semble lancer Justice League of America dans une nouvelle direction.

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Justice League of America #145 s’ouvre sur une scène intrigante : un sorcier, le Count Crystal, invoque un démon à qui il promet l’âme des membres de la Ligue. Devant lui, dans l’herbe, des effigies en cire des différents héros commencent à fondre sous l’effet de la chaleur dégagée par le démon Azgore, un vieil ennemi de Captain Marvel, si je ne me trompe pas.

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Nanti du pouvoir d’Azgore, le Count Crystal se matérialise dans le satellite de la Ligue et s’en prend à Superman. Ce dernier, sensible au pouvoir magique… succombe à l’attaque.

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Bien vite, les autres membres de l’équipe sont appelés à la rescousse par un signal automatique, tentent de contacter Superman, et s’inquiètent quand il ne répond pas. Englehart prend néanmoins le temps de faire parler ses personnages, et l’échange entre Black Canary et Hawkgirl sert aussi à critiquer les règles implicites de la Ligue, et donc, par extension, les pratiques éditoriales. Il milite pour une plus grande présence des héroïnes et glisse ainsi une pierre dans le jardin de DC.

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Alors que les héros découvrent le cadavre de leur équipier, le Phantom Stranger surgit. Remarquant qu’il y a autant de femmes que d’hommes, il se joint au groupe afin de contacter l’esprit du défunt.

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Ce qui ne manque pas de valoir aux lecteurs une case spectaculaire.

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Pendant ce temps, le fantôme de Superman se retrouve coincé entre plusieurs dimensions, dans l’attente de connaître son destin.

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Bien décidé à ramener Superman, le Phantom Stranger entraîne les Justiciers à Rutland, dans le Vermont, lieu de leur première association. Ils découvrent bientôt un parc d’attraction surnaturelle où règne le Count Crystal (dont l’apparence et les ambitions ne sont pas sans rappeler un autre sorcier développé par Englehart, cette fois-ci dans Defenders puis dans Fantastic Four : Necrodamus).

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Les héros sont obligés de se frotter aux différentes attractions, à l’occasion de quoi le Phantom Stranger trouve la mort à son tour. La situation semble désespérée, Hawkgirl est capturée par le Count Crystal, et les héros ne disposent plus de la protection mystique de leur allié.

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Cependant, dans les dimensions magiques, le spectre du Phantom Stranger parvient à sauver Superman de l’appétit d’Azgore, ce qui fait exploser la colère du démon. Si bien que sur Terre, au moment à le Count Crystal tue Hawkman, l’être surnaturel qui lui a donné sa puissance surgit afin de réclamer son dû. Frustré de ne pas avoir consommé Superman, Azgore se précipite sur le sorcier.

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L’effet est immédiat : la porte dimensionnelle entre la Terre et la sphère où règne Azgore s’ouvre à nouveau, permettant au Phantom Stranger de revenir, entraînant dans son sillage les fantômes de Superman et Hawkman, tandis que le sorcier, dont c’est, je crois, la seule apparition, va griller dans l’au-delà d’Azgore.

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Les Justiciers, quant à eux, s’apprêtent à retourner chez eux quand une voix les appelle. En effet, le Phantom Stranger a entraîné avec lui un autre revenant, Red Tornado ! Englehart laisse les lecteurs sur un cliffhanger de taille !

Jim

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German Garcia :

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Jim

Reprenons le fil de notre lecture des épisodes signés Steve Englehart pour la série Justice League of America.

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Dans le précédent numéro, les héros ont fait une virée en enfer afin d’affronter le sorcier appelé le Count Crystal et le démon Azgore. Ils sont parvenus à ramener leurs camarades emportés dans l’autre monde… et un ancien équipier porté disparu, Red Tornado.

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Dès le début de cet épisode 146, Englehart appuie sur l’accélérateur : on retrouve Red Tornado, on évoque ses précédentes morts et résurrections (avec force notes de bas de cases qui me donnent envie de me plonger dans les épisodes évoqués)… Et très vite, Superman (qui est plutôt du genre confiant en général) relève un détail inquiétant : Red Tornado a déjà été ramené à la vie dans le but de détruire la Ligue. Donc, méfiance. L’androïde propose de se soumettre à tous les tests et épreuves que ses équipiers jugeraient bons, ce à quoi Wonder Woman réagit favorablement : après tout, elle vient de faire de même durant les « Douze Travaux » afin de démontrer sa capacité à faire partie de l’équipe, alors si une Amazone se soumet à des épreuves, c’est pas un androïde qui va y couper : Englehart n’oublie pas sa caractérisation !

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Ne pouvant avoir la preuve que tout va bien, Superman soumet Red Tornado à la question. C’est l’occasion pour Englehart de jouer avec la continuité, de citer des événements marquants de l’histoire de la Ligue… et de revenir sur les « origines secrètes » du groupe, dévoilées dans l’épisode 144. Red Tornado semble au courant, ce qui signifie qu’il est un imposteur, puisque ce secret n’est connu que des membres fondateurs. L’épisode un peu spécial que le scénariste a livré trouve ici des conséquences et justification, et s’enracine dans la continuité.

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Tout ceci tourne très vite au pugilat, et dans la baston générale, Black Canary semble entendre une autre voix dans les paroles de Red Tornado. Il s’avère bien vite que le corps de l’androïde est occupé par un autre esprit, lui-même animé par la haine.

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Les héros ne manquent pas de deviner qui est cet esprit : le Construct. Englehart prend bien garde à noter qui a rencontré le personnage directement (Aquaman, Atom et Elongated Man, qui ne sont pas là mais ont pris la précaution de consigner leurs aventures afin que leurs équipiers soient au courant). Le raisonnement progresse par l’entremise de Wonder Woman qui déduit que sa mésaventure dans l’épisode 143 (elle a été contrôlée mentalement par un individu qui demeure encore inconnu) est sans doute liée à la maléfique intelligence artificielle.

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Hawkman propose d’intégrer Hawkgirl dans l’équipe, ce qui soulève la question des statuts du groupe (en gros, pas deux membres qui possèdent les mêmes pouvoirs), sur lesquels s’arc-boute Superman. Le Phantom Stranger propose alors de diviser le groupe en deux, afin de mener l’enquête, et de remettre à plus tar les considérations statutaires.

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Superman, Batman et Green Arrow se rendent donc en Atlantide afin d’obtenir des informations concernant le Construct auprès d’Aquaman et Atom. L’intelligence artificielle, on l’apprend dans une séquence qui lui est consacrée, peut se connecter à toutes les machines (donc avec le cerveau électronique de Red Tornado), mais ne dispose que de souvenirs partiels de sa « version » précédente. En l’occurrence, elle ne connaît pas la véritable raison de sa haine encore les Justiciers.

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Désireux d’en savoir plus, le Construct perd patience et attaque les héros en Atlantide… ce qui permet à Atom de trianguler sa position, sous Manhattan, et de prévoir une contre-attaque.

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Pendant ce temps, Wonder Woman s’est rendue sur l’Île du Paradis à bord de son avion invisible. Elle amène avec elle Hawkgirl et Black Canary, qui peuvent poser le pied sur l’île, ainsi que Hawkman, qui vole au-dessus ce qui lui évite de déclencher une quelconque prophétie. Les deux héros ailés échangent quelques réflexions concernant les règles du groupe, et Katar tient des propos intéressants au sujet des traditions, qu’il associe à l’inertie, et non au progrès. Intéressants de la part d’un homme qui vit plusieurs incarnations à la suite et exerce le métier d’archéologue !

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Diana cherche à utiliser « la chaise de mémoire » afin de lever les blocages mentaux et mémoriels qu’elle sent dans son esprit. Elle fait confiance à la machine des Amazones, la technologie locale étant détachée de toute autre sur Terre et protégée par des écrans. Mais lors de l’opération, ces écrans chauffent, signe d’une attaque extérieure.

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Accédant à ses souvenirs cachés, elle peut identifier Construct II, qui l’a contrôlée, et déduire que Red Tornado a été possédé par Construct III. C’est une Wonder Woman sur le sentier de la guerre qui ressort de l’expérience, bien décidée à détruire l’intelligence artificielle.

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L’Amazone conduit ses équipiers au pied des deux tours du World Trade Center, où elle est persuadée que se cache le Construct. Et pas question que Superman mette en doute sa parole. Pendant ce temps, Englehart et Dillin ont glissé quelques séquences montrant un Red Tornado reprendre lentement le contrôle de son corps.

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Les héros finissent par découvrir la cachette de leur ennemi synthétique, mais ils ne trouvent que des carapaces vides. C’est alors que Red Tornado rejoint ses équipiers : visiblement à bout de force, il explique qu’il est parvenu à « rallumer » sa propre personnalité sous l’effet du contrôle du Construct, en activant un enregistrement de son esprit. Englehart met ici encore en avant la tension qui règne dans le groupe, et si Superman et Wonder Woman ont la vedette dans la scène, il laisse bien entendre que l’altruisme et la solidarité ne sont pas les moteurs du groupe.

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L’équipe se scinde à nouveau. Le premier groupe, mené par Superman, confie au second, dirigé par Wonder Woman, la garde de Red Tornado, en qui les héros n’ont toujours pas confiance.

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Et c’est donc un groupe majoritairement féminin qui commence à faire confiance à leur collègue robotique ressuscité. Ensemble, ils utilisent les détecteurs de Red Tornado afin de remonter les traces d’énergie du Construct, ce qui les conduit… à Metropolis, où se trouve le reste de l’équipe.

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Dans les studios de Galaxy Broadcasting, l’équipe de Wonder Woman doit affronter un bataillon de machines animées par le Construct, mais aussi leurs collègues, que ce dernier tient sous son contrôle mental. Ce dernier projette d’utiliser le réseau de télévision afin de rallier à sa cause les hommes rongés par la colère.

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Mais cette fois, il doit affronter Red Tornado. Dans un combat machine contre machine, l’androïde trouve de nouvelles forces dans la foi que ses camarades lui portent. Face à la détermination du robot, le Construct connaît un court-circuit, ce qui permet à Wonder Woman d’activer un appareil censé empêcher la reformation de l’intelligence artificielle.

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Dans la carrière de Steve Englehart, les super-vilains qu’il a créés n’ont pas toujours connu un sort heureux (on se souviendra de Fasaud dans ses Fantastic Four). Mais le Construct, qui occupe une bonne part de ses épisodes et constitue l’un de ses fils rouges, prend une importance évidente dans ses récits et sera récupéré par certains de ses successeurs. Surtout, le personnage est pour beaucoup dans l’apparition de tensions au sein du groupe, ce qui permet au scénariste de pointer du doigt certaines règles de l’équipe, qui correspondent à des habitudes éditoriales dont il laisse entendre qu’il conviendrait de les renouveler.

Jim

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Tiens, je l’avais oublié celui-là…mais ce n’est pas vraiment la période de la série que je préfère.

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Ah pourtant, la saga du voyage qui se conclut par la « Secret Wars III », c’est un fameux morceau !!!

Jim

Je ne dis pas que c’était un mauvais run , juste avec des hauts (comme la saga que tu mentionnes) et pas mal de bas (certains épisodes dessinés par Buscema et ses médiocres derniers épisodes publiés sous le pseudo de John Harkness)…ça ne m’a pas donné envie de m’y replonger pour mes petits billets anniversaire…

Je ne sais pas si c’est vraiment le cas, mais j’ai toujours vu dans ces épisodes la trace de ce que le scénariste avait en réserve pour la série, et qu’il livre sous une forme déguisée afin de montrer ce qui aurait pu être. Je pense que c’est sa réaction face à la gestion éditoriale de l’époque (catastrophique, on ne le répétera jamais assez).

Jim

Cela te prend combien de temps de faire une chronique comme celle ci ?

Trop.

Je dirais une heure, mais là j’ai commencé avant le repas, j’ai fini après, j’avais perdu le fil de mes paragraphes…
Mais de toute façon, ça me prend trop de temps.

Mais que veux-tu, le goût du partage, tout ça…

Jim

titre de ta sex-tape

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C’est pas mal, non : accrocheur, ironique, clin d’œil…

Jim

Cela force assez le respect.

Rapide, efficace, et un gros boulot tout de même.

Cette non-duplication des pouvoirs est étrange, tout de même : ça devrait exclure Batman, qui n’en a pas (et tous les autres membres ont donc a minima les mêmes capacités que lui).

Quant à « Tu sais ça, alors que tu n’es pas censé le savoir, donc tu es un imposteur »… Euh, et personne ne se dit que l’imposteur non plus ne devrait pas être au courant, du coup ?

Tori.

Ça ne devrait pas : c’est surtout le signe que j’ai davantage envie de lire un truc que je ne connais pas que de travailler.
:wink:

Ça leur semble louche.
Ce sont de grands paranoïaques.
En revanche, moi, à la place de Superman, j’aurais immédiatement pensé qu’il s’agit d’un Martien Blanc. Détail qui n’est pas évoqué, et qui aurait été sympa au détour d’un dialogue.

Jim

Au cœur de la série Justice League of America, une tradition bien établie a institué un rendez-vous annuel entre la Ligue de Justice et son homologue la Société de Justice. En cette époque dite « pré-Crisis », donc avec 1986, les deux groupes existent sur deux mondes séparés, le premier vivant sur Terre-1 et le second sur Terre-2 (même si, dans l’ordre chronologique, la Société est apparue avant la Ligue…).

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Les rencontres occasionnées lors de ces réunions ont servi à l’éditeur DC de vitrines pour différents concepts (familiariser les lecteurs avec le principe des Terres alternatives, notamment…) et de nombreux personnages (d’autant que DC rachètent les droits de héros provenant d’autres maisons d’édition, étoffant ainsi son catalogue mais choisissant de placer lesdits protagonistes sur d’autres Terres alternatives). C’est un moyen de présenter tous ces justiciers costumés aux lecteurs, d’en faire la promotion, voire de soutenir des séries nouvelles. C’est aussi un bon moyen de rendre tout ce fatras encore plus complexe qu’il ne l’est, mais ceci est une autre histoire.

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En 1977, le scénariste de Justice League of America est Steve Englehart, dont je relis en ce moment la prestation, ce qui vous vaut, à intervalle irrégulier, ces billets pétillants et plein d’esprit que vous appréciez tant. Mais les lecteurs de la série de TPB Crisis on Multiple Earths, qui compilent les réunions déjà mentionnées plus haut, auront sans doute remarqué que les épisodes d’Englehart ne sont pas cités. Et pour cause : le diptyque mettant en scène les deux groupes en 1977 est confié au tandem Martin Pasko et Paul Levitz, opérant une coupure dans la prestation d’Englehart.

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Disons-le tout de suite, le diptyque, agréable à lire mais très bavard (mais quel comic de super-héros de l’époque n’était pas bavard ?), présente tous les défauts de la production classique du DC des années 1970.

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L’intrigue débute alors que la Ligue et la Société discute des dernières missions. La présence du Psycho-Pirate et une petite note de bas de case relie cet épisode à la série All-Star Comics, qui met en scène la Société de Justice sur Terre-2. La présence des héros de Terre-2 sur le satellite de leurs homologues de Terre-1 reste inexpliquée, mais bon. Admettons. Donc ça papote, surtout pour diffuser des informations qui devraient être bien connues des fans (passons sur la caractérisation à la truelle, avec Superman - de Terre-1 - qui cède facilement aux sous-entendus de Power Girl - de Terre-2 - qui lui fait un rentre-dedans éhonté). Et puis une main géante, d’origine magique comme le précise Doctor Fate, surgit, visiblement à la recherche de quelque chose. À défaut, l’organe préhensile se saisit des héros qui traînent dans le coin et zou, les remporte chez lui… au 30e siècle.

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Là-dessus, les héros, enfermés dans des bulles magiques, découvrent Mordru, le maléfique sorcier tout-puissant (enfin, c’est ce qu’on nous raconte depuis des années) du futur. Superman fait les présentations, ce qui est logique, puisqu’il connaît le lascar pour l’avoir croisé quand il était Superboy et qu’il faisait ses stages d’entreprise au sein de la Légion des Super-Héros : dans l’esprit de Pasko et Levitz, la caractérisation sert à ça, passer de l’information.

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Car les voilà, les justiciers du lointain avenir, ce qui fait trois groupes à animer dans deux épisodes (de trente pages, certes, mais quand même). S’ensuit une longue explication tarabiscotée comme les scénaristes DC les adoraient, et qui fleure bon l’improvisation page après page : Mordru explique qu’il est à la recherche de trois artefacts laissés sur Terre par les Three Demons (ces fameux farfadets démoniaques que Felix Faust avait voulu invoquer dans le passé lointain de la série).

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L’épisode s’emplit donc de longues pages de flash-backs où Mordru explique qu’il est tout-puissant mais qu’il est fatigué (bon, c’est son corps astral qui apparaît, car son corps physique réside encore dans sa prison sous terre, donc il est diminué, d’accord d’accord…), qu’il choisit avec soin ses émissaires mais qu’ils échouent, qu’il sait quand les artefacts sont éjectés du satellite de la Ligue mais qu’il préfère tenter de les chercher quand ils y sont encore… Du grand n’importe quoi, auquel les scénaristes rajoutent un « sort de suggestion » lancé par Doctor Fate qui conduit Mordru à missionner les héros pour sa pomme. Sérieux ?

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Et donc, le reste de l’épisode est composé de chapitres où des petits groupes partent en mission afin d’aider les Légionnaires que Mordru avaient envoyés récupérer les artefacts. Bref, retour à une construction qui avait démontré sa pertinence quinze ans plus tôt, en donnant la vedette tour à tour aux personnages afin que les lecteurs apprennent à les connaître et savourent l’exploration de leurs pouvoirs. Englehart s’est plié lui aussi à l’exercice, mais il en a tiré deux profits : d’une part il isole les personnages et les confronte à des problèmes personnels (Atom avec Willow, par exemple), et d’autre part il divise l’information, afin d’entretenir le mystère.

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Rien de ceci ici : on est simplement dans une structure de quête, avec un but à atteindre, des objets à retrouver, un défi à relever. Au mieux a-t-on droit à un échange entre Green Arrow et Black Canary, qui rappelle que celle-ci vient de Terre-2 et reste attachée à son ancienne équipe. C’est maigre.

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À la fin de l’épisode, les héros reviennent avec leurs amis et les objets, et parviennent à obtenir la libération des otages. Mais Mordru les balaie et active les artefacts afin d’invoquer les Three Demons, qui se retournent contre lui. Bien joué, barbu.

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Le deuxième volet propose de battre des records : les Three Demons ne s’entendent plus, l’un d’eux en a marre de l’humanité, l’autre désire détruire la Terre et le troisième ne souhaite que la richesse. Se rendant compte qu’aucun ne l’emportera, ils décident d’organiser un combat entre champions afin de déterminer quelle vision sera exaucée. Chacun des trois démons prend sous son contrôle magico-mental un groupe, puis c’est la… basttoooooooon !

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Dans le même temps, certains Légionnaires, qui ont échappé au contrôle des démons, tentent de réunir l’esprit de Mordru (séparé de son corps, donc plus faible) avec son enveloppe corporelle, et s’opposent à des Justiciers. Re-baston.

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Alors c’est très sympa, c’est toujours rigolo, les bastons entre héros, surtout à l’époque où ça se résume bien souvent à des effets pyrotechniques et des coups de poing en pleines pages. Mais ça vole pas haut. Reposant sur un principe plus crétin que la première partie, ce deuxième volet est plus rigolo, sans doute parce qu’il est bien moins encombré de flash-backs et d’explications capillotractées.

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Mais au final, les deux scénaristes n’auront livré qu’une intrigue tordue à souhait (nécessitant encore des explications en fin d’épisode, c’est dire), pleine d’action mais où les personnages demeurent somme toute assez creux. Un interlude qui n’apporte rien, au milieu d’une période qui a bien plus de choses intéressantes à proposer.

Jim

« Road to Halloween continues here » *

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Donc, comme je ne voulais pas avoir deux albums d’un même éditeur (même si, avec tous ces rachats, je vais sûrement me louper) et ne lire que des choses que je n’avais pas encore lues, je suis allé chercher un peu plus dans les tréfonds de mes disponibilités de lecture avec cet ouvrage sorti en 2007 chez Akileos (je ne l’ai pas acheté cette année-là, mais quand même, il a dû participer à quelques déménagements).

Et donc, on se retrouve au milieu du XIXème siècle avec un bon docteur des campagnes allemandes, père de famille, qui voit revenir une cousine qu’il ne pensait/voulait pas revoir, et qui lui demande un grand service : sauver son fils d’un tabassage à mort.
Et comme ce bon docteur Hans a une belle casserole et des choses à se faire pardonner (c’est pour ça qu’il est bon), il va essayer de l’aider. Mais il n’y aurait rien à faire … sauf que sa cousine connait connait le contenu de la casserole. Parce que, ouais, en fait, il ne s’appelle pas Hans, mais Victor …

Je ne vous en dit pas plus, parce que finalement, tout ça, on le sent venir assez rapidement (enfin, du moins, on fait le lien avant de savoir qu’il s’appelle en fait Victor) et que ce n’est pas forcément là le plus important. Parce que contrairement à sa créature, il va créer cette fois-ci un monstre sanguinaire. Là aussi, on le devine aussi car l’histoire de Livingston et Tinnell débute par la dernière partie du bouquin (je ne sais pas si je suis bien clair). Et toute la suite du bouquin d’après l’opération va tourner autour de cette menace.
Je suis allé voir tout çà l’heure quelques vieux avis et en fait, c’est tout l’un ou tout l’autre. J’avoue ne pas comprendre forcément les griefs de tout l’un et je n’ai pas forcément détecté toutes les qualités émises par tout l’autre. En tout cas, j’ai bien aimé cet album, cette énième suite de « vous avez compris ». Il y a un atmosphère étrange, morbide, bien accentuée par la colo de Farritor, avec un style graphique anguleux, un peu déformé, mais qui se prête vraiment bien à cet univers, je trouve. Les auteurs laissent les indices juste comme il faut, ils nous donnent pas d’explications répétés ou inutiles. ça manque peut être de surprises (excepté le moment où on comprend qui est Hans), on sent venir les choses. Mais c’est peut être volontaire.

Pas déçu en tout cas de cette ancienne acquisition, ça m’a fait ma petite lecture facile et sympathique (enfin toute proportion gardée, car c’est vraiment un psychopathe dégénéré, l’autre).

*qualité d’anglais non contractuelle

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Dégotté ça dans un bac

1er tome compilant la mini-série DC Legacies datant de 2010, écrit par Len Wein et dont le but est de revisiter l’histoire des super-héros DC depuis leur apparition jusqu’aux années 2000. La bonne idée étant la création d’un narrateur extérieur en la personne de Paul Lincoln, gamin des rues commettant des larcins et qui décidera de changer de vie après une rencontre avec le Sandman et Atom. On suivra ainsi sa vie en même temps que celle des super-héros DC, l’occasion de voir l’arrivée de la JSA et d’autres, la traversé du désert, l’arrivée de Superman, des Titans etc. jusqu’à la crise des Terres Multiples qui conclue ce tome. Len Wein joue habilement avec la petite et la grande histoire (avec suffisamment de recul et de bonnes idées pour éviter les contradictions liés aux vieillissements des héros) et offre un abécédaire incroyablement dense d’un univers foisonnant, cela sans jamais perdre la clarté nécessaire au plaisir de la lecture pour un profane. C’est en plus, et surtout, servi par les dessins et l’encrage d’Andy Kubert, Joe Kubert, José Luis Garcia-Lopez, George Pérez, Scott Kolins, Dave Gibbons et Scott Koblish. Autant dire que ça envoi du lourd. Cerise sur le gâteau, la présence d’histoire secondaire se focalisant sur certains héros et groupe. Bref c’est assez mortel dans le genre œuvre de synthèse passionnante en soi.

Va falloir que je me dégotte la suite rapidement.

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