IL Y A 30 ANS .... VERTIGOOOOOO

C’est en janvier 1993 (mais datés de mars 1993 sur la couverture) que les 6 premiers épisodes estampillés du label nouvellement créé par DC et dirigé par Karen Berger, virent le jour. Chacun était issu d’une série déjà existante dans le catalogue DC, et c’est un peu plus tard que des créations originelles démarrèrent directement au sein du label.

Il s’agissait de :

  • Shade The Changing Man #33 par Peter Milligan et Chris Bachalo

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  • The Sandman #47 par Neil Gaiman et Jill Thompson

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  • Hellblazer #63 par Garth Ennis et Steve Dillon

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  • Animal Man #57 par Jamie Delano et Steve Pugh

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  • Swamp Thing #129 par Nancy A. Collins et Scot Eaton

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  • Doom Patrol #64 par Rachel Pollack et Richard Case

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Label dit mature et adulte, à cause de la présence explicite dans les séries de drogue & alcool, de nus, de violence, d’iconoclasme (pour être poli), etc… Il est également teinté d’une pointe so british à ses débuts, qui perdurera jusqu’à sa fin, au début de l’année 2020, malgré la présence, entre temps, de nombreux auteurs américains et autres.

La première création de ce label est la mini-série en 3 épisodes Death: The High Cost Of Living, de Neil Gaiman et Chris Bachalo, qui arrivera très rapidement en 1993.

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Jonny Double : Deux doigts de rabais

Avant de se lancer sur 100 Bullets, la désormais célèbre paire Azzarello / Risso s’était essayée sur une mini-série en 4 épisodes chez Vertigo : Jonny Double - Two-Finger Discount. Des débuts prometteurs ?

Jonny Double est un détective privé raté : buvant des Schlotz (« la meilleur bière du monde ») à longueur de journée, ayant pour seuls amis le barman ainsi que les piliers allant avec, et pour couronner le tout, ne refusant pas un joint quand l’occasion se présente.
Cet ancien flic, très souvent avec un loyer de retard, est un poissard : son dernier client, un clochard, vient de se faire buter dans la rue à coup de brique dans le crâne. Pourquoi ? Ce pauvre bougre avait raconté l’histoire de sa déchéance dû un accident de travail 10 ans plus tôt et Jonny sentant un filon bien juteux, avait fouiné un peu trop profond, au point de réveiller une compagnie d’assurance ! S’ensuit l’histoire de la brique.

La chance semblait enfin tourner. Ruminant dans le bar, Double reçoit un appel d’Otis, son proprio : un client l’attend. L’affaire : surveiller la fille de ce dernier, une belle qu’il venait justement de croiser dans le bar en compagnie d’un petit groupe de jeunes. Facile comme job donc. Mais quand l’argent et le sexe s’en mêlent …

Brian Azzarello nous livre un comic très rythmé dans une ambiance moite, utilisant un vocabulaire vulgaire, mais sans en rajouter. Son récit est dans le pur style des séries télévisées américaines (Mike Hammer, souvenez-vous !), alternant les longues pensées du héros et le direct. D’ailleurs, il compare par l’intermédiaire de quelques personnages son héros avec des détectives privés célèbres et classes du petit écran, ce qui renforce le côté « minable » de Jonny.
Le scénario n’est pas spécialement innovant (un looser, une bimbo et son groupe de jeunes, des morts, la mafia, un tueur …), mais la deuxième partie de l’album est truffée de rebondissements en tous genres, jusqu’à la dernière case. Mais à trop rebondir, Azzarello nous fait un peu perdre le fil et il m’a fallu une relecture plus lente des dix dernières pages pour bien suivre le devenir des différents protagonistes.

Si vous avez aimé les dessins de 100 Bullets, il n’y a aucune raison que vous n’aimiez pas ceux-ci, même en noir et blanc et en grand format franco-belge. C’est tout bonnement superbe. Eduardo Risso participe à l’ambiance moite et sale par sa maîtrise du noir. Certaines cases sont dépourvues de décor, mais je trouve que cela apporte un côté intimiste. On différencie très bien tous les personnages, même sans les couleurs. Seul bémol : d’après le récit, l’âge de Jonny Chance devrait être aux environs de 45-50 ans, surtout quand on voit comment a vieilli un autre personnage de sa génération. Et là, on lui donnerait sans problème une bonne trentaine, pas plus.

Des débuts prometteurs ? Des débuts tonitruants oui ! Si vous voyez un jour cet album dans une boutique, précipitez-vous dessus, car cet excellent comic est malheureusement assez difficile à trouver en VF.

J adore Johnny Double

Classe

(je trouve que c’est pas bon de se relire, x années après avoir écrit)

Quelques pages de Jonny Double

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Vertigo avait plusieurs sous-labels, dont Vertigo Crime. Il y avait, entre autre, Area 10, Zone 10 en VF.
(précision, cette chronique a été écrite au moment de la sortie de l’album chez Delcourt)

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Zone 10

Delcourt / Dark Night

AREA 10

L’inspecteur Adam Kamen galère sur l’enquête concernant le tueur coupeur de tête, appelé Henry VIII par la presse, jusqu’au jour où une sévère blessure reçue suite à une bagarre avec un fou furieux va lui ouvrir d’étranges horizons sur cette affaire.

De ce 3ème album de la nouvelle collection Delcourt orientée polar, on ne peut pas dire qu’il se trouve au mauvais endroit chez l’éditeur. Christos N. Gage livre un récit complet (issu de Vertigo Crime) dans la pure tradition de ce genre, au point qu’on se demande encore pourquoi Hollywood n’a pas mis le grappin dessus. La construction de l’intrigue est classique (avec les retournements de situation de rigueur), la caractérisation des personnages l’est tout autant, que ce soit pour le psychopathe ou pour le héros. Bien évidemment, celui-ci est aussi un peu perturbé psychologiquement, mais l’auteur y va plus finement, apportant les éléments au fur et à mesure, le pathos devenant moins marqué et moins forcé, privilégiant plus le développement de l’affaire, surtout que les personnages secondaires nourrissent également le récit et qu’il faut bien aussi leur donner un peu de corps (avec efficacité, mais c’est peut être parce qu’ils ne sont pas non plus d’une grande originalité). Cependant, la somme de tout cela fonctionne bien et l’album devient rapidement un bon divertissement dont il est difficile de décrocher avant la dernière page.

Il faut dire aussi que la partie graphique est assurée par Chris Samnee, l’artiste du moment qui ne cesse de progresser et de faire évoluer son style. Même si les deux sont en noir et blanc, on sent véritablement une différence avec ses pages dans Capote in Kansas. Il détaille plus et travaille beaucoup avec la lumière pour jouer avec des contrastes, rendant tout cela très vivant. Un dessinateur à suivre.

Avis : un polar solide, bien raconté, magistralement illustré, qui nécessiterait peut être de nous surprendre un peu plus. Mais ce qui est sûr, c’est que vous ne verrez plus votre perceuse de la même façon !

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Delcourt

Road to Perdition

Mafia, trahison, meurtre, vengeance, flingues, prohibition, argent … tous les ingrédients pour un bon polar.

Hiver 1930, à Rock Island, Illinois. Le gang Looney dirige le trafic d’alcool, les bordels, les tables de jeu, … Cette influence leur permet d’avoir un lien privilégié avec le gang Capone à Chicago. Michael O’Sullivan, appelé l’Ange de la mort, est le loyal et fidèle tueur à gage de John Looney. Vétéran de la grande guerre, il ne parle jamais de son travail en famille. Si bien qu’un jour, ses deux fils qui le comparent au héros Tom Mix, s’arrangent pour que le plus grand l’accompagne « en cachette » en mission (ah, la curiosité des enfants). L’ange, accompagné du fils Looney, doit régler un contentieux. Evidemment cela ne se passe pas comme prévu et le jeune Michael Jr, qui a tout vu, est repéré par Connor Looney.

Autant vous le dire tout de suite : Max Allan Collins a avoué s’être inspiré du célèbre manga Lone Wolf and Cub de Koike et Kojima qu’il considère comme un chef d’œuvre. Parenthèse fermée.
Cela faisait un bout de temps que je lorgnais sur ce bouquin et finalement je me suis décidé à l’acheter. Grand mal m’en a pris … de ne pas l’avoir acheté plus tôt. C’est une œuvre bien construite, sombre mais pas glauque, violente (il y a de véritables tueries) mais on a aussi droit à une scène très émouvante, dure, et qui m’a bien pris les tripes. Il n’y a pas de place pour l’humour et il n’y a pas vraiment de héros parmi les personnages principaux.

L’enfant est plutôt considéré comme un innocent et plus observateur qu’acteur. D’ailleurs, c’est lui qui raconte l’histoire en s’appuyant sur ses souvenirs et sur ce qu’il a lu à propos de son père. Le tempérament du celui-ci est assez bien développé par Collins tout au long du récit et cela a son importance pour comprendre les relations père-fils : c’est un irlandais catholique qui a fait la guerre, un vrai soldat, professionnel, masquant tout sentiment, fidèle et respectueux de l’autorité. Il ne veut que le bien de sa famille, les éduquer du mieux possible (le détail de la brosse à dents), en respect avec la religion et les éloigner le plus possible de ses activités non recommandables. Alors imaginez ce que cela donne quand l’autorité le trahit et implique sa famille.

L’avantage de ce comic, c’est qu’il fait très réaliste. L’auteur va jusqu’à impliquer des guests-stars comme Al Capone et Eliot Ness. Enfin, j’avoue avoir été doublement surpris par la fin, à la fois par la conséquence directe et par celle sur le long terme (et qui n’est pas si surprenante que cela après coup). J’ai bien aimé aussi le double sens du titre.

Généralement, les dessins en noir et blanc, avec beaucoup de traits, sont assez bien adaptés aux polars. Il n’y a pas de raisons qu’il en soit autrement pour Les sentiers de la perdition. Ceux de Richard Piers Rayner sont adaptés à la noirceur et à l’ambiance du récit. Des visages très expressifs et des scènes d’actions qui se passent de textes : je l’ai trouvé assez bon story-teller. Même si des cases ne comportent pas de détails ou d’arrière-plans, le rythme de la BD nous le fait oublier. Et puis on a suffisamment d’éléments pour se sentir plongés dans les années 30 (costumes, armes, voitures …). Certains penseront sûrement que c’est un peu brouillon ou qu’il y a trop de traits, mais je vois mal un dessin léché avec ce genre de récit.

Sans vouloir faire de comparaison avec le film que j’ai vu après, on peut tout de même noter des différences notables qui font que la version papier sera appréciée différemment. Tout d’abord, j’ai trouvé le comic plus violent. Le film aurait sûrement été interdit au moins de douze ans si le visuel avait été identique. Dans le film, Eliot Ness et Al Capone n’apparaissent pas, ce qui modifie tout de même l’intrigue. A l’inverse, Maguire (Jude Law), qui est un des personnages principaux dans l’adaptation, n’existe pas dans le comic-book (quand je vous dis que ce n’est plus tout à fait la même intrigue). Aussi il n’y a pas de relations entre les deux enfants et John Looney (Paul Newman) dans la BD. Sans vouloir spoiler, les conséquences de la fin sont aussi différentes. Donc, même si des scènes, des faits, des dialogues sont copiés-collés à la version papier, toutes ces différences changent les effets au niveau de l’intrigue, de la psychologie des personnages, des relations et, au final, l’impact n’est pas du tout le même.

De toute façon, que vous ayez vu le film ou pas, dirigez-vous vers les sentiers de votre librairie (elle était facile celle-là).

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Editions du Masque / Atmosphères

The Eaters

Vu de l’extérieur, les quatre membres de la famille Quill semblent plutôt bien sur tout rapport. D’ailleurs, elle a été élue « meilleure famille de l’année » par une grande entreprise américaine. Mais ce que le deuxième meilleur vendeur d’Apple Pie Inc. ne sait pas, c’est que ce respectable foyer a tendance à accueillir ses visiteurs… jusque dans ses marmites (même les petits amis de Cassie). Mais un retour aux sources et de vieilles histoires vont obliger les Quill à changer de régime !

Ce généreux one-shot (60 pages quand même) est sortie chez Vertigo en 1995 dans le sous-label Vertigo Voices qui ne comprend que des histoires complètes. Peter Milligan nous raconte l’histoire d’une la famille pour qui il semble tout à fait normal de se nourrir de chair humaine, jusqu’à réinterpréter la Bible et considérer les autres êtres humains comme du bétail. Ils exposent cela de manière flegmatique, décontracté et pince sans rire, ce qui donne un ton complètement décalé au récit. Surtout qu’ils ne sont pas avares de jeux de mots.

L’auteur anglais nous surprend aussi dans la direction qu’il prend. Alors qu’on pouvait y voir un récit semi-horrifique, on y retrouve une intrigue un peu plus étoffée et surtout une critique de notre société de consommation, notamment en matière de nourriture. On y voit également une ébauche de son travail dans X-Static sur la mise en avant d’une télévision à la recherche de spectacles et d’informations toujours plus morbides, de la starification facile en dépit de toute moralité.

C’est un autre Britannique, issu lui aussi de l’école 2000AD, Dean Ormston, qu’on a pu voir dans Lucifer, qui assure la partie graphique. Il sert à merveille le scénario de Milligan qui demande une certaine expressivité de visage, notamment pour les phases d’introspection des personnages (Cassie en a quelques-uns) ou pour être en phase avec le décalage des dialogues. Son trait est donc suffisamment détaillé et précis, sans abus pour éviter toute confusion dans les pages.

Son story-telling a également son importance pour gérer les sous-entendus et savoir accélérer le rythme quand l’action arriva.

Pour la petite histoire de l’édition française, c’est Emmanuel Proust qui gérait la collection en cette fin d’année 1999, celui-là même qui lança sa propre maison quelques années plus tard où sortirent entre autres The Fountain de Darren Aronofsky ou Jenny Finn de Mike Mignola dernièrement.

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J’ai retrouvé de vieilles chronique sur le défunts site Xbee

Human Target #1
21/09/2003- - Milligan-Biukovic - Semic books - Semic books - 9EUR90
21/09/2003 - Christopher Chance est la cible humaine. Il prend la place de personnes en danger grâce à son talent de caméléon que ce soit au niveau du maquillage mais aussi mentalement. Il devient la personne en question. Milligan nous conte une superbe histoire de quête de l´identité de divers protagonistes, réunis autour d´une guerre de gangs et d´une tête mise a prix. Chaque personnage porte son propre masque pour cacher ses faiblesses et a du mal à en sortir. On a tous des secrets a cacher derriere un masque (n´est ce pas ami internaute). Le scénariste montre tout son talent dans l´élaboration de personnages complexes, tourmentés, loin du manichéisme et surtout touchants, presque vivants. Le regretté Biukovic apporte à l´intrigue par son sens du découpage qui sert toujours l´histoire que ce soit au niveau du rythme ou du symbolisme (cases placées en croix). L´action est présente, largement mais les personnages font tout le travail, en perturbant le lecteur mais aussi en l´émouvant. Un polar qui est plus que cela et surtout un comics qui ne vous laissera pas insensible !

  • 18/20 - mallrats


[> Human Target #2 - La dernière bobine

01/05/2004- - Milligan-Pulido - Semic - Semic books - 9EUR90
01/05/2004 - Un maître chanteur menace des stars du cinéma et les tue s´ils ne paient pas. Chance est engagé pour l´arrêter et réussi dans sa mission (Chance se fait passer pour ses clients, il est un caméléon humain). Le seul problème est qu´un enfant star avait été enlevé préalablement. Comment le retrouver maintenant que le kidnappeur est mort ? Après la mini série, Semic traduit le Graphic Novel sur la reprise de ce héros par Milligan. Milligan continue son exploration de la schizophrénie, de la perte d´identité ou du moins de la part de consistance de soi. Il explore aussi la personnalité, montrant que chacun a son jardin secret (ou terrain vague secret selon). Comme d´habitude, il s´attache à rendre ses personnages complexes. Il en profite aussi pour s´attaquer au star system, ce qu´il reprendra plus tard avec X-static. Javier Pullido prend la suite du regretté Biukovic. Si la série y perd en mise en scène ou réalisme graphique, elle le gagne en fluidité et en émotion. Comme le premier opus, c´est une totale réussite. Action, polar, suspense, perte d´identité, secrets, trahison, psychologie des personnages, cynisme et critiques sont les maîtres mots de ce Semic Book à ne pas manquer !!!

  • 17/20 - mallrats

SANDMAN - TPB vol 1:Preludes and Nocturnes
26/11/2002- - Gaiman - Kieth - Dringenberg - Jones III - DC - Vertigo - dc/vertigo - 19$95 - 18.0/20 - (1 votant(s)) -

SANDMAN - TPB vol 1:Preludes and Nocturnes

Au début du siècle, Burgess, un sorcier veut emprisonner la Mort mais il échoue et ne parvient qu à emprisonner son frère, Morphée dit Dream dont il veut soutirer les secrets, en vain… En effet, il existe des entités appellées Endless qui chacune ont leur royaume et leur champ d´intervention (Destiny, Death, Dream, Desire, Despair, D??? et Delirium).
Pendant son abscence, des troubles du sommeil ou autres maladies liés à cela apparaissent sur terre , ce qui parfois influencera aussi des humains (Wesley Dodds, le Sandman du Golden Age membre de la JSA). Plusieurs dizaines d´années passeront avant que Morphée ne se libère mais cela l´aura laissé épuisé et son absence aura laissé son royaume en piètre état… Il doit donc retrouver ses accessoires dans lesquels il avait mis une grande partie de ses pouvoirs. Pour cela, il devra confronter la JLA, John Constantine, le Démon, Lucifer Morningstar et l enfer et le Dr Destiny ! Le premier arc de Sandman n´est pas le meilleur car il est surtout une mise en place des intrigues futures mais aussi une explication à l´absence d´un tel personnage dans l´univers DC ! Il reste qu on y trouve déjà les ingrédients du succès de la série : des personnages secondaire très important et très détailles (les persos du bar dont on retrouveras des amis par la suite) mais aussi une certaine poésie dans l écriture (dernier épisode du recueil et les retrouvailles de Dream avec sa soeur Death). Le jeu avec les mythologies et les contes ne commence pas encore… Comme souvent chez Vertigo, l´intérêt réside donc dans ces personnages qui se retrouvent sur la route du personnage principal et dont on ne sait pas lequel aura ou non de l´importance et qui l’on pourra retrouver. De plus chacun a sa façon de parler, ce qui nous renseigne sur lui, sa vie et ses motivation par des dialogues bien choisi ! Le graphisme est loin d´être tape à l´oeil et constitue le grand moins de cette série (qui aura par la suite de grands dessinateurs comme Bachallo, Kelley Jones, Muth, Vess, Zulli ou Hempel). Pour l´instant, c´est le jeune débutant Sam Kieth qui s´y colle, encré par Dringenberg qui le remplacera plus tard. Kieth est loin de son style développe sur Wolverine ou Maxx, il est plutôt discret et ne tient pas le rythme, ce qui fait que ces planches sont parfois bâclées et manquent surtout de personnalités malgré une ambiance réussie… Mais, cette série n´est pas que blabla et poésie et le carnage que fait Dr Destiny dans un bar en torturant puis supprimant chacun des clients au bout d´un jeu pervers en est une preuve !! Ce volume est une étape obligée mais ne reste pas le meilleur de la série…

  • 17/20 - mallrats

SANDMAN - tpb #2 :The doll’s House
26/11/2002- - Gaiman - Dringenberg - Bachalo - Zulli - Jones III - Parkhouse - dc/vertigo - 19$95 - 17.0/20 - (1 votant(s)) -

SANDMAN - tpb #2 :The doll’s House

Dans ce deuxième volume, tout commence par un conte africain raconté entre hommes. C´est l´histoire d´une reine qui perdit tout et fut bannie en enfer pour avoir aimée puis repoussée Dream car leur amour provoquait des catastrophes. De retour dans son royaume le Dreaming, Morphée fait un recensement et se rend compte qu´il manque 4 de ses sujets majeurs : 3 cauchemars dont le plus terrible, le Corinthians et un endroit entier du dreaming (fiddler´s green) mais surtout il apprend l´arrivée d´un vortex (cela arrive une fois par siècle et peut détruire le dreaming). Ce vortex, une jeune fille se découvre une grand-mère qui était endormie pendant l´emprisonnement de Dream et fut violée et sa fille abandonnée. Avertie par les furies (Witching Hour), du danger que court son frère disparu avec le corinthians, elle part à sa recherche. Lui, se trouve dans une cave mais dans ces rêves il rejoint le Sandman (crée par Kirby) et sa femme, Fury (ex-infinity inc.)… Pendant ce temps, Desire, soeur de Dream semble comploter contre lui par simple jeu ! Si tout semble confus comme ça, ça ne l est pas du tout…Au contraire tout est lié et, si le conte du départ et l´histoire de l´homme immortel seront reprise plus tard, le reste est une histoire cohérente en elle même mais faisant partie en fait d´un vaste tout (la série). Les références sont nombreuses (Sandman de Kirby, Bogeyman de Swamp Thing, Matthew le corbeau de Dream est l´ex d’Abby , la copine de Swamp Thing…) mais ça n est jamais confus car Gaiman rappelle bien les choses ou alors le clin d´oeil n´est pas obligatoire à la compréhension globale. La maison de poupée est celle ou aménage l´héroïne (Rose, le vortex), elle y rencontre Ken et Barbie, les femmes araignées et Gilbert. Une maison de fou, quoi. Cote dessins on reste dans le quelconque mais il est intéressant de voir les débuts de Bachalo (plus Kelley Jones ou Wrightson qu aujourd´hui) et surtout d´admirer Michael Zulli. Gaiman passe des contes africains aux tueurs en séries avec une facilité déconcertante et sans gêner la lisibilité. Avec la convention de tueurs, on passe de l´humour au malaise et à l´horreur. Le vrai début de la série …

  • 18/20 - mallrats

SANDMAN - TPB vol.3 : Dream Country
02/12/2002- - Gaiman - Doran - Jones - Vess - DC - Vertigo - dc/vertigo - 14$95 - 19.5/20 - (2 votant(s)) -

SANDMAN - TPB vol.3 : Dream Country

L´un de mes préférés de Sandman !! 4 histoires « stand alone » (même si a la fin elles sont liées à l´ensemble de la série). Un écrivain capture une muse pour retrouver l´inspiration en la violant mais elle a été l´amante de Morphée et est la mère de son fils… Un chat fait le tour du monde et pousse les autres à la révolte suite a un de ces rêves… Shakespeare donne la première d’une des pièces qu´il doit à Dream en échange de lui avoir donné le génie créatif : le songe d´une nuit d´été… (a été le premier comics a gagner un world fantasy award pour la meilleure short story). Enfin, l´ancienne partenaire de Metamorpho (JLA) ne peut plus supporter son apparence non humaine et tente de se suicider sans trouver le moyen. Death vient à son secours… Différentes histoires, allant du théâtre au conte, de l´allégorie du viol au suicide… tout simplement brillant…Gaiman nous montre qu´il est douée pour tout… De plus les dessins de Kelley Jones, Vess ou Coleen Doran sont à la hauteur de leur scénariste… Enfin en prime, le script du numéro 17 (le 1er du recueil) ! Ce recueil le plus court est non seulement mon préféré (avec kindly ones qui conclue le cycle avant l´épilogue) mais je pense que vu sa qualité et son prix est le meilleur moyen d´essayer la série !!!

  • 20/20 - mallrats

TPB #1: Devil in the gateway

  • Carey - Hampton - Weston
    14$95
    Lucifer Morningstar est apparu dans Sandman. On l’y verra à plusieurs reprises dont celles ou il piège Morphée en lui faisant couper ses ailes d’ange déchu et le laissant gouverner l’enfer contre sa volonté.
    Depuis, on a pu le retrouver à Los Angeles, propriétaire d’un piano bar sélect.

Dans ce tpb on retrouve le mini série et le début de la série ouverte qui lui est consacrée…
Le paradis lui demande de stopper d’anciens Dieux qui exauce les vœux des mortels en échange de quoi il obtiendra une lettre de passage ! Mais le créateur peut il vraiment permettre au tentateur d’être racheté ?
Lucifer va tenter de prévoir l’avenir avec les cartes de tarot originelles, libérées sur l’Allemagne…. Enfin, Lucifer recherche son guide une gamine de 15 ans médium…. Tout comme Sandman, la force de Lucifer n’est pas seulement l’intrigue principale mettant en scène notre « héros » mais toutes les petites histoires des personnages qui se retrouvent impliqués mais aussi le jeu de Carey avec la théologie,les mythologies mais aussi les différents écrits humains (contes, littérature ….).
Lucifer, quand a lui, manipule pour arriver à ses fins, ressemblant en cela à un Constantine puissance 10 (c’est le diable quand même).
D’où la nomination du scénariste sur le mensuel Hellblazer…

Ce n’est pas qu’un comics sur la magie, on y retrouve des personnages très humains et parfaitement « caractérisés », leur vie et déboires devenant aussi important que la quête de Morningstar ! Si les dessins de Hampton sont somptueux et ceux de Pleece intriguant et parfait pour l histoire, malheureusement ceux de Weston me laissent de marbre mais ne dérangent en aucun cas la lecture.

Après la déception que fut « the dreaming », je trouve enfin un spinof de Sandman qui s’il n’égale pas le maître, au moins ne lui fait pas honte ! -

16/20

Lucifer tpb#2 : Children and monsters

  • Carey - Gross - Ormston - Kelly
    17$95

Dieu a récompense Lucifer en lui donnant le passage vers le vide non crée suite à l’affaire des voiceless gods !
Mais Morningstar doit retrouver ses ailes pour continuer son plan et celles-ci ont été volées depuis que Morphée les lui a coupées.
Pendant ce temps, les anges veulent reprendre le passage, Elaine (son guide dans le 1er tpb) retrouve son père et une prêtresse condamne à l’immortalité tente d’arrêter la malédiction et de sauver son enfant….
Enfin, le passage attire les convoitises durant son absence, Mazikeen risque d’en payer le prix.
Tout cela est lié, bien sur.

Carey maîtrise ses subplots (nombreux) et les amènent a conclusion (on peut le faire Mr Claremont !). Les dessins de Gross (Book of Magic/Hellstorm) ou de Ormstom ne sont pas à la mode mais sont efficaces (J’avoue un faible pour ce dernier). Tous les personnages ont un caractère propre et bénéficie d’un traitement égal… A noter une apparition de Lucien et Mervin Pumpkin… Une des meilleures séries du moment !!! -
17/20

TPB #3 : A dalliance with the damned

  • Carey - Gross - Ormston - Kelly
    14$95

Lucifer est arrivé a ses fins : il a crée un nouvel univers !!
Il est devenu Dieu. Mais cela attire l’attention, la convoitise, la haine …. Mazikeen veut retrouver son visage et rend visite à son peuple, qui la considère comme un traître, les Lilims pour y arriver.
En enfer des démons complotent pour prendre le pouvoir et s’allier a Morningstar et un humain est libère des supplices pour distraire une démone. Encore une fois les intrigues sont multiples mais facile à suivre et trouvent une résolution !
Si vous vous demandez quelle est la pire des douleurs, ce qu’on peut faire quand on concurrence Dieu sur la création ou ce que peut ressentir un humain libéré des geôles pour vivre avec une démone…
Ce comic est pour vous !!!
Et plus encore si vous vous demandez ce que sont devenu Brute et Glob. Les nostalgique de Sandman et qui adore le Constantine « manipulateur » ont leur comic : Lucifer ! -
16/20

TPB #4 : « The divine comedy »

  • Carey - Gross - Ormston - Kelly
    17$95

Si Lucifer a réussi à berner le paradis, les nombreux ennemis qu’il s’est fait avec ses machinations, veulent sa perte.
Et d’anciens « partenaires » veulent mettre la mains sur son univers, afin, eux aussi de s’affranchir de la loi de Dieu.
Beaucoup d’intrigues arrivent à termes mais Lucifer subit beaucoup, ce qui enleve du charme à la série !
Il y a beaucoup trop de personnages et la caractérisation de chacun en souffre…
Les 2 stand alone de ce tpb sur des personnages secondaires sont les meilleurs du recueil car n’exploitant que peu de personnages.
En plus, ce sont ceux dessines par Ormston (que je préfère largement a Gross qui a vieilli par rapport a ses Hellstorm, devenant trop classique ou académique) !

Tout cela reste d’un excellent niveau mais déçoit vu le niveau des 3 précédents recueils ! A noter, la courte apparition de Death, sympathique… -
14/20

Photonik nous parle du recueil Animal Man: Born to be Wild :

Jim

Silverfab nous parle de Northlanders :

Jim

Silverfab nous parle d’American Vampire :

Jim

Photonik nous parle de Seaguy :

Jim

Photonik nous parle de la suite de Seaguy :

Jim

Artemus Dada nous parle de Dark Entries :

Jim

Photonik nous parle de Swamp Thing: American Gothic (même si techniquement c’est pas encore Vertigo, mais ne nous arrêtons pas à ces détails) :

Jim