KING KONG (John Guillermin)

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REALISATEUR

John Guillermin

SCENARISTE

Lorenzo Semple Jr

DISTRIBUTION

Jeff Bridges, Jessica Lange, Charles Grodin, René Auberjonois, Ed Lauter…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures
Année de production : 1976

Si de nombreux films à grand spectacle produits avant les années 70 peuvent être considérés comme des blockbusters (comme le Ben-Hur de William Wyler), ce n’est qu’à partir des Dents de la Mer de Steven Spielberg (1974) que ce terme a commencé à avoir la signification qu’on lui connaît maintenant. Après le succès fracassant du long métrage de Spielberg, de nombreux producteurs ont voulu avoir leur propre « film événement » et parmi eux, il y avait bien évidemment le mogul italien Dino De Laurentiis (La Strada, Ulysse, Guerre et Paix, Les 3 Jours du Condor…avant, entre autres, Flash Gordon et Conan le Barbare dans les années 80). Son projet : prendre un classique du cinéma fantastique, le chef d’oeuvre King Kong de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper et le « remettre au goût du jour », en faire un divertissement pour une période plus cynique.

Cela a notamment passé par une transposition à l’époque moderne de l’histoire originale. Dans la première moitié des années 70, le monde ne s’était pas encore remis des effets du premier choc pétrolier. L’expédition qui se rend sur l’Île du Crane ne le fait pas pour tourner un documentaire, mais pour y chercher du pétrole. Charles Grodin (Rosemary’s Baby) joue Fred Wilson, un représentant de la société Petrox, en forçant tellement sur l’arrogance et la cupidité de son personnage que celui-ci en devient savoureusement caricatural. Pendant le voyage, le paléontologue Jack Prescott (Jeff Bridges), embarqué clandestinement, dévoile sa présence avant que l’équipage sauve Dwan, une naufragée qui dérivait dans un radeau.
Au lieu de l’or noir qu’il convoitait, Fred Wilson va ramener aux Etats-Unis un singe géant, dont il compte bien faire le plus grand objet promotionnel de tous les temps…

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Il a bien failli y avoir un remake plus fidèle de King Kong : la Universal était dans les premières phases du développement de The Legend of King Kong, pour lequel Peter « Columbo » Falk devait reprendre le rôle de Carl Denham. Mais Dino De Laurentiis et la Paramount ne voulaient pas de compétition et une bataille juridique s’est déroulé pendant une grande partie de l’année 1975 pour déterminer qui hériterait des droits auprès de la défunte RKO Pictures. Et c’est donc la Paramount qui a remporté le grand morceau…

Cette affaire a largement été médiatisée en son temps. D’ailleurs, King Kong fut l’un des premiers films de la nouvelle ère des blockbusters dont la promotion a débuté un an avant sa sortie officielle. 10 millions de dollars ont été dépensés rien que pour le marketing (ce qui n’était pas chose courante à l’époque)…et on peut dire que ce bon vieux Dino a eu la folie des grandeurs…

Pour faire plus fort que le requin des Dents de la Mer, le producteur italien a confié à son compatriote Carlo Rambaldi la construction d’un Kong grandeur nature, une mécanique de 13 mètres de haut…qui s’est révélée si peu convaincante et surtout difficile à faire fonctionner qu’on ne la voit que quelques secondes à l’écran dans les plans larges de la scène du stade dans le dernier acte, avant la panique générale (et il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que la grosse bébête poilue est terriblement rigide). En plus de bras et de pieds mécaniques géants pour les plans rapprochés, il a donc été décidé de recourir à la bonne vieille méthode de l’acteur dans un costume (comme dans King Kong contre Godzilla, donc), et c’est le spécialiste du maquillage et des effets spéciaux Rick Baker, qui travaillait là sur sa première grosse production, qui s’est glissée dans la combinaison de Kong (il avait déjà joué un gorille à deux têtes dans le bis La Chose à deux têtes en 1972). Son jeu…et la qualité du masque créé par Carlo Rambaldi…ont favorisé l’expressivité du grand singe amoureux de la jolie Dwan.

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Réalisé par John Guillermin (La Tour Infernale), ce premier remake a perdu le charme de l’original en cours de route. Le ton et l’atmosphère générale sont clairement différents et si l’aventure proposée n’est pas désagréable (juste un brin longuette, avec quelques temps morts), le parcours de Prescott et des marins pour sauver Dwan manque de péripéties. Plusieurs millions de billets verts ont été gâchés dans la construction du Kong géant et cela a notamment rejailli sur la faune de l’Île du Crane qui est hélas inexistante, à part un serpent géant tout droit sorti d’une série Z (et dans l’ensemble, cela a donné des trucages qui n’ont pas supporté l’épreuve du temps). Certaines scènes reprises du King Kong de 1933 ont tout de même gardé leur efficacité et le final sur le World Trade Center est plutôt tendu dans son genre.

J’aime bien le dernier plan, qui voit Dwan craquer complètement. Jessica Lange, dont c’était le premier rôle (et qui allait s’améliorer par la suite), y déploie une fragilité plus intéressante que la blonde un peu écervelée qu’elle était pendant une grande partie du récit. Pas aidée par ses dialogues, c’est surtout son charme qui est mis en avant…un sex-appeal qui a enflammé la libido hypertrophié du grand singe. Mais pas que…car quand elle se retrouve sur la paume de Kong, à deux moments bien précis, ce ne sont pas des cris d’effroi que poussent Dwan, mais plutôt des soupirs d’extase…

Mais que je suis distrait…bon, si quelqu’un peut me déplacer ça dans le ciné-club ce serait sympa, merci…

Encore merci ! :wink:

Suffit de cliquer pour modifier le topic (à côté du titre). Je vais faire une faq

Je l’ai vu tout gamin, et il avait bien marché sur moi à l’époque ; pas sûr que le charme agisse à nouveau si je devais le revoir maintenant (et c’est pas vraiment prévu au programme).
Et Jessica Lange est sublime, ici !!

Jessica Lange est (très) souvent sublime. :yum:

(En revanche il faut prévenir, disons, les curieux que la deuxième photo utilisée par le Doc

est une photo promotionelle et qu’en vrai, dans le film, la dame n’est pas aussi déshabillée que ce qu’on devine ici. ^^')

Nom de Zeus, déjà à l’époque, ils abusaient de la faiblesse des hommes !

Tu fais bien de le préciser parce que je me suis fait la réflexion : c’est quand même un peu olé-olé, là. :heart_eyes:

Ouais, j’ai un chouïa triché…je n’étais pas trop satisfait des photos que je trouvais et je ne voulais pas non plus passer 3 plombes dessus (je préfère prendre du temps pour écrire la chronique). Après, et même si c’est furtif, ça reste quand même un petit peu « olé-olé » comme dirait Photo…Kong n’est pas émoustillé pour rien…:wink:

Désolée, Messieurs, mais comme le charme de Jessica Lange n’agit pas sur moi, je n’ai pas aimé ce remake car je suis une fan absolue de l’original!

Hardman

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Ah, celui-là tu aurais du le mettre dans le sujet du film de 1933… :wink:

Voilà, je ne suis pas allé chercher assez loin. Pas bien.

« Dis donc ! »

1 « J'aime »

Il existe une BD italienne intitulée :« le secret de King Kong ».

Une version un peu plus trash de l’histoire.

Le pitch:
King Kong est ramené à la vie via de la sf nanarde.
Il redevient un géant et recherche la femme qu’il aime.

Version cul et gore.

A la fin,la femme (nue) est devenue géante et King Kong voudrait s’accoupler avec elle.
Elle refuse.
Kong,frustré, la massacre et la démembre.
D’où un plan à la fois cul,gore et absurde où des gens s’écartent pour éviter les (lourdes)conséquences d’une chute de nichon géant sur leur village.

Je n’arrive pas à croire que j’ai écrit ça.

Paul Renaud :

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Jack Davis

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Kevin West :

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Terry Beatty