LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS 3 (Brian Yuzna)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Brian Yuzna
Scénarisé par John Penney
Avec Melinda Clarke, J. Trevor Edmond, Kent McCord, Sarah Douglas…
Titre original : Return of the Living Dead 3
Année de production : 1993

Sorti en 1985, Le Retour des Morts-Vivants demeure une série B jubilatoire et un classique de la comédie horrifique. Le film a eu son petit succès à l’époque et une suite a été mise en chantier mais sans son réalisateur et scénariste Dan O’Bannon. Le metteur en scène choisi, Ken Wiederhorn, a insisté encore plus sur les éléments comiques mais Le Retour des Morts-Vivants 2 (1988) n’a pas été aussi bien accueilli que son modèle, notamment avec des résultats au box-office moins importants (pour ma part, je ne l’ai pas revu depuis sa diffusion sur Canal + à la fin des années 80 et je ne me rappelle que du gag avec le zombie Michael Jackson sorti de Thriller).

Les droits de la série cinématographique ont été ensuite repris par la société de production Trimark Pictures, un nom bien connu des bisseux puisqu’on leur doit notamment les Warlock, Leprechaun ou encore Le Dentiste et sa suite. Brian Yuzna (Society) a été engagé pour réaliser Le Retour des Morts-Vivants 3, en obtenant carte blanche, la seule obligation était de réutiliser le gaz Trioxine, substance capable de faire revivre les morts depuis le premier volet. Avec son scénariste John Penney, Brian Yuzna a souhaité opérer un changement de tonalité et écarter l’humour pour centrer son récit sur un personnage de mort-vivant plus tragique.

Dans une base militaire (aux décors assez cheap qui soulignent bien les limites du budget), des militaires se livrent à un projet macabre visant à se servir de morts-vivants à des fins militaires. Les jeunes Curt (le fils du colonel responsable de l’opération) et Julie s’infiltrent dans le labo (où on entre comme dans un moulin) et assistent à l’expérience (pendant laquelle meurt un docteur interprété par le réalisateur Anthony Hickox). Ce qu’il voit convainc Curt de s’éloigner de son père mais lors de leur fugue, les amoureux ont un accident et Julie meurt le cou brisé. Inconsolable, Curt expose sa bien-aimée à la Trioxine pour la ressusciter…mais les choses vont très vite mal tourner…

Brian Yuzna avait regretté le manque de présence à l’écran de sa Fiancée de Re-Animator et voulait donc que Julie soit au coeur de l’intrigue du Retour des Morts-Vivants 3. Si elle est un peu tête-à-claques dans ses premières apparitions, elle change complètement après le drame dont elle est la victime. On a souvent parlé d’elle comme du zombie la plus sexy du cinéma d’horreur…mais elle est aussi plus que cela, une femme désespérée, consciente de son état (ce qui différencie également les zombies de ce long métrage d’autres représentants du genre) et obligée de s’infliger des douleurs, scarifications et mutilations, pour oublier son irrépressible faim de cerveaux…

Si on est loin de l’efficacité du premier Retour des Morts-Vivants, j’apprécie toujours ce troisième opus grâce la patte Brian Yuzna. Il y a certes des faiblesses dans sa réalisation et quelques chutes de rythme (ce qu’on retrouve souvent dans ses films)…mais aussi une générosité dans le gore qui tâche et des maquillages savoureusement grotesques qui caractérisent une galerie de monstres réunis dans un final chaotique, un massacre qui n’oublie pas l’aspect romance maudite dans sa toute dernière scène.

3 « J'aime »

J’aimerais beaucoup le revoir! J’avais été déçu de louper le Blu-ray collector sorti chez le Chat qui Fume !

Je l’ai revu hier soir sur Ciné+/OCS.

Haaa il est dispo sur cette plate-forme !?! Super ! Merci !

Très content de l’avoir à la maison. Vu pour la première fois sur C+, la claque.

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Sam Coyne :

Yannick Bouchard :

The Dude Designs :

Haaaaa c’était trop bien de le revoir! Je rejoins le doc, et si je me souvenais de certains zombies (grâce surtout aux photos paries dans Mad Movies à l’époque), je ne me souvenais plus de celui dont l’illustration fut postée juste au-dessus.
C’est généreux en terme d’effets spéciaux, et les limites sont compensées par des astuces qui ont leurs charmes et qui passent, puisque je « sentais » un budget bien « maîtrisé » qui sent bon la débrouillardise.
J’avais gardé en tête une Mindy Clarke très sexy et graphique, mais j’ai été étonné par son jeu, et un personnage vraiment puissant. La recherche de la douleur, du plaisir, liée au désir de ne pas céder à des pulsions liées à sa condition de morte-vivante est vraiment un choix de caractérisation très fort!! Yuzna s’approche par moment d’une thématique et esthétique digne d’un Clive Barker. Même Le personnage de Curt représente assez bien ke paumé dont les actes ont forcément des conséquences.

Je me suis régalé !

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