Attention, quand on dit au public qu’il n’est pas au rendez-vous, il nous engueule.
Jim
Attention, quand on dit au public qu’il n’est pas au rendez-vous, il nous engueule.
Jim
« c’est jamais la faute du client » est la règle immuable sur cette planète avec la gravité
(et j’ai un doute pour la gravité)
J’ai eu la discussion avec un prof de l’académie Delcourt à la boutique la semaine dernière, on me soutenait que c’était la faute des éditeurs (le débat était sur le fait qu’il y a toujours du B&M, XIII, Lucky Luke…).
J’expliquais à la personne que les éditeurs sont dans une entreprise avec pour but de faire de l’argent du profit et que tant que le publique achetait, il ne fallait pas être surpris d’avoir toujours de nouveau album. Le jour ou ça ne sera plus le cas, les éditeurs arrêteront vite ces suites.
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent pas pour que ça ne se vendent plus »
(qu’elle misère)
Et comme ces grosses suites génèrent une grosse médiatisation, le cercle vertueux (ou vicieux selon le regard qu’on a) est installé pour longtemps.
Ce qui m’évoque aussi le fait que la bande dessinée franco-belge est devenue une industrie de la déclination, au même titre que les comics : mais quand j’ai commencé à fréquenter les milieux professionnels, on me faisait bien comprendre que le franco-belge, c’est pas pareil, c’est de la création, ça, môssieur, c’est noble. Les choses ont bien changé et je ricane dans ma barbe.
Jim
Et attend que tintin soit relance
Ça sera le signe ultime.
Jim
La fin des temps?
Ca finira par arriver.
La comité qui gere les droits est de plus en plus pour au fur et a mesure que les vieux « partent »
et en même temps, les séries les plus vivaces sont celles qui ont du neuf ca entretien aussi le back catalogues
Entièrement d’accord.
Et je serais pour des Tintin vraiment différents. Que ce soit de vraies rencontres entre des auteurs et des personnages.
Jim
Le tandem composé de Steve Skeates au scénario et de Jim Aparo au dessin a mené la série Aquaman jusqu’à la fin. En fait, sa « première » fin, puisque la série s’est interrompue en 1971 avant de reprendre en 1977 (après un passage court mais mémorable du Roi des Mers dans Adventure Comics). Ce sont ces derniers épisodes qui sont compilés dans le recueil Aquaman: Deadly Waters, sorti en 2020.
Le contenu reprend au numéro 49, soit juste après le sommaire de Search for Mera. Ce premier volet confronte Aquaman et Aqualad à un saboteur s’attaquant à des usines et au spectre de la pollution. Si Skeates, nous l’avons dit, n’est guère subversif dans ses propos, la série fait tout de même écho, de temps en temps, à des préoccupations émergentes, dont l’écologie.
Skeates fait revenir le personnage de l’explorateur à pipe aperçu dans un épisode précédent, créant ainsi une certaine continuité dans la série. Il impose également une figure d’entrepreneur véreux, poursuivant son portrait d’une criminalité en civil qui prend plusieurs formes (de la série commence à se dégager un évident mépris pour le pouvoir lié à l’argent).
En subplot, il montre Ocean Master s’entretenant avec Mera à la lisière d’Atlantide. La suite au prochain numéro. Et quel numéro, puisque les épisodes 50 à 52 proposent ce qui reste aujourd’hui comme l’un des plus grands tours de force graphiques de la série. Comme l’explique Skeates dans des courriers de lecteurs opportunément reproduits en fin de volume, le scénariste et son responsable éditorial, Dick Giordano, ont bien compris que la précédente quête a attiré l’attention, et tentent de renouveler l’exploit. D’une certaine manière, ils vont même le surpasser.
Alors qu’ils avaient lancé Aquaman à la recherche de son épouse, précédemment, ils décident cette fois d’envoyer le monarque dans un lieu inconnu, laissant sa famille en plein désarroi. Pressentant que le récit pourrait être l’occasion, pour Aparo, de s’éclater, ils choisissent de réduire la pagination des épisodes et d’offrir un espace pour une autre histoire. C’est vers Neal Adams que l’équipe se tourne, et le jeune auteur arrive avec son personnage de fantôme, Deadman. Aparo et Adams dans le même magazine, ça ne présage que du bon, mais les auteurs poussent le jeu jusqu’à construire une double intrigue, dont les rebondissements se répondent : ce qui se passe chez Deadman aura des répercussion chez Aquaman, et inversement. Un cross-over au sein d’une même revue (et l’un des sommet visuels de la carrière de Deadman, qu’on a déjà évoquée en ces colonnes).
L’intrigue débute ainsi : Ocean Master se remémore une information qu’il avait oubliée, à savoir qu’il est le frère du héros. Pris de remords, il tente de le prévenir qu’un de ses alliés est sur le point de frapper. Mais Aquaman à peine arrivé, il se retrouve téléporté dans un monde inconnu, qui pourrait très bien provenir d’un comic book de Doctor Strange. Dans ce monde, il fait la rencontre d’une belle et mutique brune, et découvre, une fois de plus, que les mœurs de cette terre étrangère sont loin des siennes. On retrouve quelques fixettes de Skeates, mais le récit est dense, sans temps mort.
Dans le segment de Deadman, le héros décide d’explorer le monde et apprend qu’Aquaman est en grand danger. C’est en voulant intervenir dans l’esprit d’Ocean Master, acoquiné à des extraterrestres conquérants, qu’il réveille les souvenirs enfouis du vilain. Et ainsi de suite.
Les deux illustrateurs font assaut d’inventions graphiques et de techniques novatrices, proposant des compositions dynamiques et mélangeant trames, collages ou duotones. Une pure merveille, un régal pour les yeux.
Quant aux héros, ils repoussent les menaces (les extraterrestres sur Terre et les esclavagistes dans l’autre dimension) en agissant en commun mais sans jamais se rencontrer. Jolie prouesse narrative qui pourrait en remontrer à de nombreux events récents.
Après un tel morceau de bravoure, Skeates et Aparo ramènent leur héros, qui affronte Black Manta cette fois-ci associé à des agents de l’organisation O.G.R.E., qui menace de faire exploser une bombe atomique sur l’Atlantide en profitant de la crédulité d’un milliardaire, autre pique du scénariste envers les riches.
Mais on sent que la série a atteint un pic et qu’elle subit une baisse de régime. Les récits sont intéressants (quoique parfois tordus), mais peuvent être lus séparément. Giordano sait-il que la série est sur la sellette, et évite-t-il de lancer ses auteurs dans de trop grandes sagas ?
L’épisode 54 voit apparaître Thanatos, double maléfique d’Aquaman né d’un cauchemar. Le récit vaut surtout par sa construction, succession de raccourcis faciles et de clichés indignes cachant une vérité autre, une révélation. Il est intéressant de voir que Skeates s’amuse à commenter le métier de scénariste… et que, des années plus tard, Peter David, lors de sa reprise du personnage, trouvera un moyen de ramener Thanatos le temps de quelques épisodes.
Durant la saga dans l’autre dimension, Aquaman avait abandonné son alliée aux mains des esclavagistes, ce qui avait valu à Adams de rédiger un dernier dialogue en guise de pique à l’encontre de son collègue, puisque l’alliée de Deadman, elle, précise qu’il ne faut jamais abandonner une femme. L’épisode 55 est donc l’occasion pour Skeates et Aparo de revenir sur le sort de la belle et mutique brune de quelques épisodes plus tôt. Et dans une pirouette, Aquaman apprend qu’elle se satisfait très bien de son sort et n’apprécie guère de voir le héros débarquer à nouveau.
L’épisode propose un petit récit court mettant Aquaman aux prises avec un ordinateur fou, dernier survivant d’une civilisation qu’il était programmé pourtant pour rendre prospère. Puis, dans le chapitre suivant, le Roi des Mers affronte une invasion d’algues vertes tout en renouant avec un ami scientifique dont il découvre la double identité de justicier, trop tard hélas puisque le héros costumé est mort.
Mais ces deux dernières livraisons témoignent du fait que, malgré sa tentative de livrer des récits auto-contenus, Skeates en avait encore sous la pédale. Si l’on en croit ses habitudes d’écriture, consistant souvent à présenter un personnage avant de s’en servir par la suite ou à ressortir un élément exposé quelques épisodes plus tôt, on peut remarquer qu’il posait les bases d’une nouvelle agitation politique en Atlantide dans l’épisode 55 et semblait envisager la lutte d’Aquaman contre une créature née de la pollution dans le 56. Tout cela sera remisé, la dernière intrigue étant résolue à l’occasion de la destruction d’un satellite dont les rayonnements favorisent la croissance des algues. Hop, le titre s’interrompt sans plus de procès en 1971.
Une fin rapidement expédiée et un peu triste pour une série qui vient de connaître un pic de créativité graphique, en plus d’offrir de bons moments de lectures aux fans.
Jim
C’est ta culture comic book qui veut ça. Les Mickey de Glénat vont dans ce sens (ce qui me va bien)
Assurément.
J’aime bien ce principe de déclinaisons possibles, qui fait que le héros finit par prendre l’ascendant sur l’auteur.
Et puis je me marre à voir la profession qui abordait les comics avec un pince-nez, et qui se précipite dans les mêmes délires.
Jim
Aussi.
En tant que lecteur, ça me fait marrer aussi de voir de vieux lecteurs parler de Graphic Novel de chez Marvel.
Tant d’occasions de se marrer, c’est quand même formidable.
Jim
Tiens, je regardais House of Mystery #299, qui contient un chouette épisode d’I, Vampire par Bruce Jones et Tom Sutton (dont la page d’intro est reproduite plus haut) ainsi qu’une belle histoire de science-fiction par Roger McKenzie et Dan Spiegle (avec un très bel encrage presque tothien), et en déroulant les pages, je tombe sur le courrier des lecteurs, où un certain Todd McFarlane vante les mérites des histoires de Jean-Marc De Matteis.
Le numéro est daté de décembre 1981, il est donc sorti vers septembre ou octobre de la même année. Le jeune lecteur, et future vedette de la bande dessinée (qui publiera sa première bande professionnelle trois ans plus tard) est alors âgé de vingt ans.
Jim
Nous avions laissé Aquaman à la fin de sa première série, tenue alors par Steve Skeates et Jim Aparo, sous la supervision de Dick Giordano. Visiblement, la fin de la parution avait été un peu précipitée, puisque les intrigues en cours (agitation politique sous la surface, surgissement d’une menace écologique, fin d’intrigue bâclée…) laissait un goût d’inachevé. C’était en 1971. Il faudra attendre trois ans, et les pages d’Adventure Comics #435, pour que le Roi des Mers repointe le bout de son nez dans ce sommaire anthologique où il tient une place mineure. Paradoxalement, le héros va connaître une période riche en péripéties et en drames, que les lecteurs peuvent redécouvrir dans les pages du recueil Aquaman: Death of a Prince.
Dans les pages d’Adventure Comics #435 à 437, Aquaman vit quelques aventures assez anecdotiques (complot de cours, manigances de Black Manta…) dessinées par un jeune Mike Grell. Les deux premiers chapitres sont écrits par Steve Skeates, habitué du héros, et le troisième par Paul Levitz, qui se familiarise, le tout sous le contrôle éditorial de Joe Orlando.
Pour la petite histoire, l’excellent Jim Aparo livre à la même époque des chapitres formidables consacrés au Spectre, qui occupe le devant du sommaire. On y retrouve ses noirs profonds et matiérés, ses effets d’encrage riche, et des compositions vraiment enivrantes. L’un des sommets de sa carrière.
Le deuxième chapitre apporte une idée qui reviendra fréquemment dans la suite, à savoir celui du double robotique. Ici, il s’agit d’un automate sosie du héros, mais par la suite certains rebondissements s’appuieront sur des poissons robots. Une autre idée, rapidement abandonnée et pourtant intéressante, est celle de l’ambassadeur de la surface venu parlementer en tenue de plongeur.
Après ce galop d’essai, le « monarque maritime » revient dans Adventure Comics #441. Paul Levitz (assisté de David Michelinie, qui prendra une part de plus en plus grande dans les récits) continue à raconter ses histoires, et Jim Aparo retrouve son héros, pour de nouvelles aventures agréables à suivre, mais au dessin plus simple : c’est très élégant et limpide, mais les planches non plus le charme gothique ou baroque de certaines de ses prestations plus sombres. Aquaman affronte un pirate sous-marin (441), une menace nucléaire (442) ou le Fisherman (443). Levitz construit des récits plus ambitieux (parce que plus long) et établit une continuité plus forte, notamment en recourant à des personnages secondaires qu’il ramène d’un épisode à l’autre, à l’exemple du Général Horgan, de l’OTAN, avec qui le héros ne s’entend pas toujours. Et à la fin de cette troisième livraison, le scénariste lance son premier réel subplot en présentant Karshon, un comploteur cherchant à s’emparer du trône.
Depuis Adventure Comics #441, Aquaman est la vedette du titre, figurant sur les couvertures. Son retour est donc acté, et les auteurs jouent la carte du feuilleton. Dans le numéro 445, David Michelinie reprend le récit en cours : Aquaman a été chassé de l’Atlantide par Karshon, et après un affrontement avec une tribu vivant sous le contrôle d’une plante gigantesque qui, en retour, les protège des requins et autres prédateurs, il découvre que Black Manta est à la tête d’un trafic d’armes en Atlantide (intrigue permettant le retour d’Aqualad et Tula, en passant). Au fil des épisodes, on découvre que son vieil adversaire est associé à Karshon.
L’identité de ce dernier est dévoilée dans Adventure Comics #448. Pour l’occasion, Michelinie et Aparo recourent à un personnage qui n’appartient pas au sérail aquamanien, mais vient de la série d’un autre justicier costumé. L’idée sera reprise par la suite afin de mettre un peu de sel dans les aventures du héros, à qui il manque cruellement une galerie de gredins plus riche.
À la fin de l’épisode, le héros a renversé l’usurpateur mais préfère renoncer au trône et s’occuper de sa famille. Il confie la tâche de régner sur ce monde aquatique à Vulko, le fidèle scientifique et conseiller. Michelinie a pris soin cependant de glisser un subplot annonçant de nouveaux développements, en l’occurrence un mystère autour de l’identité d’Aqualad. Entre-temps, les histoires nous avaient laissé entendre que les personnages allaient s’intéresser à la « tribu perdue », motivation forte chez Karshon et chez Black Manta. La nouvelle intrigue autour d’Aqualad se greffe sur le sujet, puisqu’une nouvelle race d’être marins (aux yeux violets) va faire son apparition. Aquaman affronte un nouvel adversaire, le Marauder (449) ainsi que le Weather Wizard, ennemi de Flash (450), et ça fonctionne bien, le héros s’accorde bien à ces changements de schémas.
Relance de l’intrigue avec l’épisode 451, qui voit Topo, la pieuvre domestiquée de « l’aristocrate aquatique », enlever Arthur Jr. À la poursuite de son fils, Aquaman rencontre Starro le Conquérant (là aussi, ça fonctionne très bien, cette rencontre inattendue) qui contrôle une tribu… d’hommes aux yeux violets.
Michelinie tricote les différentes intrigues en cours, et fait revenir Black Manta, qui a capturé Topo et Arthur Jr et force Aquaman et Aqualad à lutter dans l’arène. Hélas, l’alliance des deux justiciers sous-marins ne suffit pas à sauver le bambin. Michelinie signe là l’un des grands drames de la carrière d’Aquaman et de l’histoire de DC : oui, l’homme qui a rendu Tony Stark alcoolique a tué le fils d’Aquaman.
Chose étrange, ce récit, essentiel dans la continuité du héros et particulièrement marquant, ne s’est pas déroulée dans la série principale, mais alors que les aventures du justicier se déroulaient dans un titre anthologique. Plus étrange encore, c’est à ce moment que la rédaction décide de redonner à Aquaman une série régulière. L’intrigue ne fera que rebondir puisque le monarque se lance dans une quête vengeresse et que d’autres subplots ont rempli les pages des chapitres précédents (dont la disparition de plusieurs diplomates). Mais plutôt que de continuer à faire vivre à Aquaman des chapitres courts et denses, DC annonce le retour de sa série (au chapitre 57) et l’arrivée d’Aqualad dans le sommaire d’Adventure Comics.
Là encore, l’environnement éditorial semble un peu précipité. En effet, le premier épisode, composé de dix-sept planches, semble articulé en deux parties, laissant la sensation qu’il s’agit de la réfection de deux chapitres prévus pour Adventure Comics. Les numéros suivants contiendront une première moitié consacrée à Aquaman (par Michelinie et Aparo, bientôt remplacé par un Don Newton très agréable), et une seconde dédiée à Mera (par Paul Kupperberg et Juan Ortiz, encré par Vince Colletta). Le retour à une série régulière a-t-il été précipité, et devait-il intervenir plus tard ?
Michelinie ne traîne pas, réglant très vite le duel entre Aquaman et Black Manta, et avançant ses pions pour l’intrigue en cours, qui voit le Fisherman piéger le héros pour le compte d’un mystérieux commanditaire. Une fois de plus, ce sera l’occasion de faire intervenir un super-vilain peu habitué des eaux dans lesquelles évolue Aquaman, à savoir Kobra, à la recherche de la cargaison du Bellerophon, un navire échoué en profondeur. Menace terroriste, complot, retour du Fisherman et du Scavenger, ça bouge bien.
Plus étonnante est la saga consacrée à Mera. Sur les conseils de Vulko, elle se rend dans l’autre dimension dont elle originaire afin de retrouver Xebel, le savant de là-bas qui dispose peut-être d’un appareil susceptible de sauver Arthur Jr, plongé dans un coma profond. Entre les lignes, les lecteurs modernes constatent que Xebel est ici le nom d’un personnage, et non d’un lieu, et que ce monde dimensionnel n’est pas encore la prison que Geoff Johns définira plus tard.
Le récit est plutôt rapide et sympathique, mettant en vedette une héroïne assez badass pour l’époque. Ce qui frappe, en revanche, c’est que les trois chapitres laissent poindre la possibilité que l’enfant soit sauvé. Mais à la fin, Mera arrive trop tard. Que l’équipe éditoriale est sadique, à faire miroiter une fin heureuse à ce drame d’une ampleur inédite, me semble-t-il. Les editors se sont-ils ravisés au dernier moment ? Ou bien est-ce l’un de ces retours brutaux dont l’histoire des super-héros est coutumière, à savoir que la figure de père s’accorde mal au genre et qu’il fallait revenir à un héros sans entrave. Après tout, les dialogues insistent régulièrement sur le fait qu’Aquaman a été super-héros avant d’être roi. Privé de son trône et désormais de son héritier, correspond-il à des exigences éditoriales formulées alors ?
Le recueil assemble également les chapitres d’Adventure Comics #453 à 455 consacrés à Aqualad, en quête de ses origines. Le jeune homme va fouiller dans les archives de la « tribu perdue » et découvrir qui était son père. Sur des scénarios de Paul Kupperberg, le jeune Carl Potts livre des planches intéressantes et ambitieuses, qui ne sont pas sans dévoiler une influence certaines de Marshall Rogers, dont il singe les onomatopées, les motifs abstraits ou les effets d’ombre. C’est surtout sensible avec l’encrage de Dick Giordano.
Le recueil reprend ensuite avec le dernier épisode de Michelinie et Newton, qui mettent un terme à l’intrigue autour de Kobra. C’est l’heure du départ pour le scénariste (qui se consacre en parallèle à sa jeune série Star Hunters), et c’est Paul Kupperberg qui signe les deux derniers épisodes (#62 et 63) de la série, illustrés encore par Newton. L’épisode 62 arbore la fameuse couverture de la tombe, qui servira à orner le recueil (on remarquera pour l’occasion que le lettrage de la tragique bulle de Mera a été refait, mais si l’on regarde la vieille version, on peut se demander pourquoi elle a été retouchée).
Dans ces deux chapitres, Aquaman affronte d’abord un nouveau venu, Seaquake, puis Ocean Master, lui-même à la recherche d’une arme antique enterrée sous l’Atlantide. Le récit en lui-même est agréable, quoique un peu précipité. On est en septembre 1978 et l’arrêt de la série est sans doute en lien avec la fameuse « DC Implosion » qui frappe le catalogue DC à l’époque. Le récit prévu pour Aquaman #64, signé Paul Kupperberg, Don Newton et Dan Adkins, paraîtra dans Adventure Comics #460, une sympathique intrigue anti-chasse sous-marine qui ne sera pas compilé dans le recueil.
Une fois de plus, le sort d’Aquaman est scellé. Cette fois, les auteurs ont eu le temps de clore les récits en cours, ainsi qu’une période intéressante marqué par un drame qui se fait encore sentir dans la gestion du personnage, des décennies plus tard.
Jim
C’est vrai qu’un tel drame est quand même super surprenant, pour l’époque et l’ambiance.
C’est vrai qu’un tel drame est quand même super surprenant, pour l’époque et l’ambiance.
D’autant plus que c’était plutôt les compagnes qui faisaient figure de cibles à ce moment-là (Gwen Stacy, Sharon Carter, Iris Allen, etc).
Je l ai relu en VF… je me suis bien ennuyé (faut que je le vende d ailleurs quand je le ramenerai de chez ma mere)