RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

Je me suis pris récemment ce TPB, assez épais, qui m’a bien fait plaisir. En effet, la période DeMatteis, outre qu’elle est d’une qualité extraordinaire, compte beaucoup pour moi : les premiers comics en VO que j’ai achetés, vers 1981-1982, c’était cette période. Et à ce jour, je continue à la compléter petit à petit. Ce TPB est une aubaine, il me manquait par exemple le #300… Le plaisir de lire une histoire de haute tenue se combine à l’émotion de replonger dans ces numéros pour lesquels j’ai une tendresse toute particulière.

Sous couverture de Mike Zeck (puissant, comme d’habitude), le volume rassemble Captain America #290 à #301.

C’est la fin de la période DeMatteis, qui s’en va sur un grand coup d’éclat, la mort du Red Skull, occasion pour lui de parler de Captain America au niveau idéologique : en effet, la confrontation finale entre le héros et le vilain est l’occasion d’évoquer les rapports que la démocratie (vue par l’Amérique) entretient à la dictature et au fascisme, et comment l’un se définit grâce à l’autre.

À ce titre, la scène de la mort proprement dite est étonnante, puisqu’on y voit un Captain America désœuvré face à sa victoire finale (à l’arraché, la victoire).

Les épisodes sont dessinés par Paul Neary, et c’est tout à fait correct. Mais il manque l’énergie et la démesure de Mike Zeck, que Shooter a débarqué du titre pour aller faire Secret Wars et des choses comme ça. Quel dommage. Mais si graphiquement c’est un poil en dessous, ça reste quand même de très belle facture.

Jim

D’après le Marvel Chronology Project, après Avengers West Coast #66/2, Mandrill apparait dans Alpha Flight Vol.1 #121 et New Warriors Vol.1 #36, mais je ne les ai pas sous la main pour te dire s’il y a une explication à son retour dedans.

Merci Michel, d’après comics vf les épisodes que tu cites sont inédits en vf, reste plus qu’à attendre la sortie des new warriors classic ( on en est au 17 actuellement sur le 3ème tp )

Je les ai en singles mais à mon autre chez moi, je regarderai ce week-end (si j’y pense)

Dans Alpha Flight #121, Mandrill est présent à une vente aux enchères pour super-villains et dans New Warriors #36, il apparait comme un des prisonniers de la Voûte. Pas d’explication ici pour son retour donc.

tu as un excellent guide de lecture sur les New Warriors sur France-comics.

france-comics.com/rubrique.p … brique=319

Mais je peux rajouter ceci le #36 se passe quand Vance est en prison c’est donc à ce moment qu’on doit y voir Mandrill sans aucune allusion à sa résurection.

J’ai récemment récupéré le premier Essential consacré au Rawhide Kid, cette série western qui a pour particularité de rassembler Lee et Kirby un peu avant qu’ils explosent aux commandes des Fantastic Four.
C’est en quelque sorte un crash test pour l’équipe, qui apprend à travailler ensemble sur un personnage récurrent, et non plus sur des histoires courtes qu’on place dans des anthologies en fonction de la disponibilité des histoires. C’est donc très intéressant à relire, d’autant que Stan Lee explore des thématiques qui feront plus tard sa célébrité : il commence à jouer avec sa dialectique des pouvoirs et des responsabilités, avec le thème de l’insertion sociale et du regard des autres, tout ça…

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Graphiquement, c’est Kirby, encré par Ayers. Moi, môme, j’aimais pas trop Ayers, je n’appréciais pas son trait gras et rond, qui enlève le dynamisme et les angles du trait de Kirby (au contraire d’un Christopher Rule, qui l’encrait chez DC, par exemple). Avec l’âge, je finis par aimer, je trouve des qualités aux matières et aux drapés, et une certaine maîtrise des plans. C’est un peu à la truelle, mais c’est fort lisible. Et c’est rond et moelleux, faut reconnaître.

Quand c’est pas Kirby, c’est Jack Davis. Le Jack Davis des EC Comics. Ici, en petite forme, en boulot de commande, mais Jack Davis en sous régime, c’est déjà énorme : un encrage vigoureux, des personnages, caricaturaux mais jamais ridicules ni ridiculisés, un sens du mouvement incroyable.

Bref, une plongée dans une sacrée période, où les super-héros n’étaient pas encore au centre de l’attention. Série laboratoire, où Lee et ses comparses étaient en constant test des limites, ça vaut sacrément le détour.

Jim

Ah, c’est marrant, ça. Moi, c’était le contraire ([size=85]bon j’ai rapidement su faire la différence entre les dessinateurs, mais la question de l’encrage, je ne l’ai comprise que plus tard dans l’adolescence[/size]).
Je n’ai apprécié ce trait plus anguleux, très propre et « froid » ([size=85]limite abstrait du au style de Kirby[/size]) qu’ado ([size=85]et c’est aussi celui que je préfère désormais[/size]), même si j’apprécie toujours autant cet encrage « vieillot » et bien gras.

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Ca faisait un petit moment que je voulais me relire cet arc. N’ayant pas mes vf sur Paris j’ai craqué sur le tp.
Steve Skroce livre un excellent travail. Le récit ne connait pas de temps morts, c’est bourré d’action et de retournements. L’histoire se déroule au japon ou wolverine, yukio, amiko et le silver samuraî vont avoir à faire à une famille des plus sympathique.
Graphiquement c’est impeccable, pleins de détails, de vues ahurissantes. C’est vraiment dommage que Skroce n’ai fait que 4 épisodes et se fasse si rare.
Du bon wolverine comme j’aimerais en lire plus souvent

Édit : est-ce qu’une bonne âme pourrait me rencarder sur le run de rucka ( j’avais arrêté la vf à cette période et j’ai vu que marvel avait sorti un ultimate collection )

Je me permets de copier-coller mon avis :

Aujourd’hui, je suis passé chez Pulps, et à part l’one-shot des Beast of Burden, j’ai pris que des vieilleries. Des rééditions de trucs que j’ai pas lus, ou lus en partie seulement…

Et notamment, ce tome 2, qui, d’après ce que je sais, conclut la période Byrne (après, si ma mémoire est bonne, c’est Mike Carlin qui reprend le scénario…).

Hé bien, c’est pas mal. J’ai feuilleté dans le train, et j’avais déjà deux trois épisodes, mais j’ai pu quand même survoler l’intrigue. Et c’est intéressant : Ben Grimm est resté sur la planète du Beyonder dont les traces résiduelles de pouvoir font que la planète exauce (mais un peu de travers, vieux thème) les souhaits du héros, qui se rebaptise pour l’occasion Rocky Grimm, Space Ranger. On a le droit à un délire sur Frankenstein, à un Doctor Doom géant, et surtout à une idylle avec une guerrière grande et rousse.

Le tout est un hommage à des tas de genres (peplum, aventure, chevalerie, SF à la papa…). Et la fin du cycle est très forte, très dramatique. C’est plein d’idées, Byrne y développe des choses intéressantes sur Ben, mais aussi sur les FF, et on s’étonne que Lug / Semic n’ait pas traduit la série à l’époque : elle apportait un éclairage intéressant sur le personnage, et aurait fait un excellent complément dans Nova, par exemple. On dans Spécial Strange. Après tout, ils nous ont infligé des tas de Marvel Two-in-One qui n’étaient pas toujours excellents.

Ce passage de Byrne, un peu foutraque mais tellement différent, aurait été une bouffée d’air frais (malgré les hésitations à l’encrage : tant que c’était Sinnott, le trait de Ron Wilson donnait bien, mais avec d’autres, c’était nettement plus laid).

Vraiment, une redécouverte bien sympa.

Jim

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AVENGERS: THE TRIAL OF YELLOWJACKET TPB
Written by JIM SHOOTER, DAVID MICHELINIE, STEVEN GRANT & ROGER STERN
Penciled by ALAN KUPPERBERG, BOB HALL, ALAN WEISS, DON PERLIN, GREG LAROCQUE, MARK BRIGHT, SAL BUSCEMA & AL MILGROM
Cover by AL MILGROM
The end of an era! They say pride comes before the fall, and this tumultuous tome is proof of that! When longstanding and founding Avenger Hank Pym — in his guise as Yellowjacket — demonstrates reckless behavior in battle, his fellow members schedule a formal court-martial hearing to determine the fate of their emotionally conflicted comrade. Will Yellowjacket triumph over his inner demons — or crumble under the pressure of being an Avenger? Collecting AVENGERS (1963) #212-230.
432 PGS./Rated T …$39.99
ISBN: 978-0-7851-6207-0

Ah fichtre bis, j’ai l’impression que Marvel veut me faire dépenser des sous, là.
Parce que c’est quand même une période qui m’intéresse bougrement, même si c’est pas glorieux graphiquement. Mais c’est quand même une période à la fois bordélique (équipe créatrice instable, idées qui partent dans tous les sens) et passionnante
(l’arrivée de Roger Stern, qui résoud tout le foutoir très rapidement, et en même temps avec une efficacité, un bon sens et une vraie dramaturgie forte). Donc ça, hop, dans la besace, c’est clair !

Parmi les autres vieilleries sur lesquelles j’ai sauté, ce recueil d’épisodes d’Avengers. Çadate du début des années 1980. Pour situer, Jim Shooter arrive sur la fin de son règne sur la série, règne qu’il partage en alternance avec David Michelinie. C’est un run qui est très renommé, et souvent cité par les auteurs actuels, mais personnellement, je n’aime pas trop cette période. J’aime bien la composition de l’équipe (Ms Marvel, Wonder Man en blouson rouge, ce genre de choses…), mais je ne raffole pas des histoires. J’aime énormément les épisodes de Byrne (notamment ceux avec Nefaria, début du run de Shooter, mais aussi ceux avec la Scarlet Witch à Wundagore, mais là Shooter n’écrit pas…) mais les Michelinie m’enquiquinent un peu : décousus, pleins d’idées qui se bousculent sans porter leurs fruits, ils ne sont pas passionnants et donnent l’impression que la série ne sait pas où elle va.

Passé le numéro 200, c’est un véritable ventre mou que la série s’offre à ce moment : dessinateurs qui valsent d’épisode en épisode, scénaristes qui accumulent les clichés, les répétitions et les scènes choc sans trop savoir qu’en faire. Ce recueil donne un bon aperçu de cela.

Shooter utilise par exemple par deux fois l’un de ses thèmes favoris, celui du vilain omnipotent, avec le Molecule Man et avec Moondragon. Le premier super-vilain est même à l’occasion du départ de Tigra, qui quitte l’équipe après cette confrontation traumatisante. Dans Avengers #216 (seconde partie d’un diptyque très bien dessiné et encré par Alan Weiss et Dan Green, petit sommet visuel du recueil), elle assiste à la mort de ses équipiers, et si l’histoire se résout positivement, le poids de cette mission lui pèse.

Les histoires ne sont pas inintéressantes, mais elles manquent d’envergure, à la fois par leur format (deux épisodes : le « boss » reste fidèle au diktat qu’il a imposé à Stern et Byrne sur Captain America) et par le dessin, pas mauvais, mais pas bondissant. Les motivations des ennemis sont floues, même quand il s’agit d’un personnage pourtant installé comme Moondragon (ici dans Avengers #219 et 220).

De même, on voit Thor(*) nu (bon, sous les draps, mais c’est explicite) et Hank battre sa femme, idées fortes, mais que d’autres scénaristes sauront faire fructifier. La fin de règne de Shooter est riche en départs, en arrivées, en coups de théâtre, mais rien n’est développé, rien ne propose un souffle épique.

La série connaît un vrai creux : pas d’élan, peu de direction (Shooter consacre Avengers #217 à l’énième tentative de Pym de reprendre le contrôle de sa vie, ce qui le conduit à croiser le chemin d’Egghead et de la nièce de ce dernier, Patricia, tentative qui conduit le Vengeur déchu en prison. Une fois de plus, les choses vont trop vite, et pour le coup, deux épisodes n’auraient pas été de trop pour sonder un peu plus les errements mentaux de Yellowjacket.

Si Shooter a une appétence évidente pour les méchants surpuissants, il n’excelle guère pour la gestion des petites menaces. Avengers #221, qui voit She-Hulk arriver dans le groupe, raconte comment une équipe d’héroïnes (et pas des moindres) affronte Fabian Stankowich, un vilain de troisième zone (au moins). Le combat est nul, et l’épisode se conclut sur la fâcherie de Hawkeye, qui n’apprécie pas She-Hulk lui ait fait une tête-à-queue dans le trafic new-yorkais, source de leur brouille. La série sombre, à tous niveaux.

Et c’est justement ça qui est passionnant dans ce TPB, puisque la sélection englobe les trois premiers épisodes du désormais classique, célèbre et excellent run de Roger Stern.

Et en trois courts épisodes, Stern parvient à donner une fin (dramatique et émotionnellement forte) à la saga de Pym, à expliquer ses errements récents, et il se paie même le luxe de tuer un vilain et de mettre un autre héros dans une situation difficile. Le tout en posant des questions morales assez saines, et qui enrichissent considérablement la portée de la série. Alors certes, le travail était déjà préparé par Steven Grant qui avait indiqué dans des subplots que c’était Egghead le comploteur derrière ce plan maléfique.

Mais tout de même, en trois épisodes, Stern redonne une cohérence et une direction à la série, qui en manquait singulièrement. Les récits sont plus ambitieux, dans leur format mais aussi dans leur propos, les personnages sont très bien travaillés, la nouvelle équipe (notamment avec She-Hulk) tourne très bien, bref, la série est remise sur ses pieds. Tous les tâtonnements hasardeux de Shooter, jusqu’à la fâcherie entre Hawkeye et She-Hulk, seront exploités et nourriront la caractérisation et la dynamique de groupe. De l’orfèvrerie : Stern ne jette rien, au contraire il donne un sens et une justification à tout.

Question dessin, c’est aussi le moment où une équipe stable reprend les rênes : Al Milgrom, qui n’est pourtant pas un grand dessinateur mais assure super bien en donnant de la vie à ses personnages, arrive un mois après Stern, et ils sont rejoints encore un mois plus tard par Joe Sinnott. C’est carré, c’est efficace, c’est clair, c’est lisible. Et c’est parti pour l’une des meilleures périodes de la série.

Rétrospectivement, on comprend parfaitement pourquoi Lug/Semic a décidé de récupérer la série à ce numéro. Le premier épisode écrit par Stern est dessiné par Sal Buscema (gage de qualité) et il résume la vie de Pym, et donc, par voisinage, celle des Vengeurs. Et c’est le débuts d’une lente mais efficace reconstruction de la série, donc c’était un excellent choix pour relancer Avengers en France. Formidable démonstration.

Et je redécouvre, en relisant ces épisodes, la dernière page de ce premier récit, qui marque le départ de Pym : Milgrom y déploie beaucoup de talent et de sensibilité, et surtout, il utilise une composition à la fois forte, astucieuse et symbolique. Très belle page, qui synthétise le talent et l’implication des auteurs sur cette série qui ne demandait alors qu’une chose : une équipe de créateurs motivés.

Jim

(*) Thor, hypnotisé par Moondragon, serre un charbon et en fait un diamant, pouvoir classique de Superman. Shooter écrit d’ailleurs un peu Thor comme s’il écrivait Superman. On a déjà remarqué que dans ses épisodes de Daredevil, il écrivait ce dernier comme s’il écrivait Batman (les rapports entre Daredevil et le procureur Blake sont calqués sur ceux de Batman et Gordon). On peut peut-être y voir une volonté, ou un désir, d’écrire les personnages DC…

Ce que je soupçonnais à l’égard de Marvel cet été s’est vérifié chez Pulp’s : j’ai claqué des ronds !

Pareil, dans le train du retour, j’ai feuilleté ce volume, et c’est bougrement intéressant. Banner contrôle Hulk, et il décide de réparer ses fautes. Mais à trop vouloir bien faire, il crée des situations qui dégénèrent, ce qui n’arrange ni son état de stress ni ses sautes d’humeur… Cela mène à une situation de plus en plus explosive, et dans Hulk #299-300, il affronte l’ensemble de l’univers Marvel de l’époque (juste après Secret Wars, en gros). Et Doctor Strange trouve in extremis une solution : l’exil (ce qui me fait espérer une éventuelle sortie d’un autre TPB qui pourrait boucler la période Mantlo, qui est vraiment très agréable à lire).

Graphiquement, c’est Sal Buscema, en mode automatique, mais super expressif. Ses personnages sont sympathiques, souriants, assez beaux (visiblement, dessiner Kate Waynesboro le motive), et pour l’essentiel touchants. Avec ce sens de l’exagération qu’on lui connaît, mais ça fonctionne.

Au niveau de l’évolution dramatique, c’est pas mal ficelé. Et même s’il y a un ennemi à l’origine de tout cela, il se dégage de ces épisodes un sentiment de destin inéluctable, de catastrophe imminente qu’on ne peut pas arrêter. Ça fonctionne vachement bien avec l’univers de Hulk. Il y a des scènes consacrées à Betty ou à Ross qui sont vraiment bien, qui dénote que Mantlo prenait le temps de se pencher sur les personnages secondaires.

Chose aussi intéressante, d’autant plus intéressante que le matériel redevient accessible à l’occasion de ces rééditions, on voit que Mantlo a posé beaucoup d’idées qui seront reprises par la suite, notamment par Greg Pak (et c’est mon éternel argument : les grosses machines bien médiatisées d’aujourd’hui doivent souvent (presque) tout à des idées qui n’ont pas eu l’heur d’avoir la même exposition à leur époque, voire pas le même soutien éditorial). Que ce soit la contagion de la mutation gamma ou l’exil du Géant Vert, voilà deux ressorts dramatiques qu’on retrouve chez Pak. Quant à l’idée d’une « Modam » (une Modok au féminin), elle a été longtemps et souvent reprise (notamment par Englehart, puis par Kaminsky, je crois…). Bref, c’est assez riche, très enlevé, très rapide. Old school diraient certains, mais franchement, ça fonctionne du feu de dieu.

À l’encrage, c’est la période où Gerry Talaoc vient finir les crayonnés. Et c’est vraiment énergique et riche. Son trait presque hésitant parfois donne énormément d’humanité aux personnages. Très chouette.

Bref, je savoure, d’autant que je n’ai dû en lire qu’un ou deux, de cette période !

Jim

Thor a été conçu par Stan Lee et Jack Kirby comme le Superman de la Marvel : c’est le plus puissant (avec Hulk). Il porte également une cape rouge (plus un « pantalon » bleu et des « bottes » jaunes, ce qui donne au final les couleurs du costume de Superman). Dans une de ses premières aventures, Thor emploie même la fameuse super-ventriloquie. Donc, je pense qu’il ne faut y voir qu’un clin d’oeil à cet état de fait de la part de Shooter.

Pour info, la collection Marvel Classic Premiere, c’est fini.

source : bleeding cool

Et visuellement, ça ressemblait à quoi, la collection en question ?
Elle rassemblait quoi ?

Ah, après une très rapide recherche, c’est ça

Jim

La collection Marvel Premiere Classic s’arrête. Elle était consacrée à la période 1975-2000.
Quant à la collection Marvel Masterworks, elle ralentit sérieusement, de 22 volumes en 2011, il se pourrait qu’il n’y en ait plus que 12 en 2013.
Par contre les Omnibus, ça marche. Marvel vient d’annoncer le Iron Man de Michelinie, Layton et Romita Jr (#115-157, 944 pages) et le X-Force de Liefeld (New Mutant 98-100, X-Force 1-15 plus une floppée d’Annuals, 848 pages).

Fichtre.
Bon, du moment qu’ils continuent les Essentials…

(Y a quand même quelques vieilleries de chez Masterworks qui me tentent…)

Seigneur, 848 pages de Liefeld : à conseiller aux anorexiques, c’est plus vomitif que les doigts dans la bouche !

Jim

Allons allons, un peu de tenue mon cher Jim : Liefeld s’est arrêté de dessiné au X-Force 9 et d’écrire en compagnie de Nicieza au 12. Et c’est pas lui dans les annuals ! :wink:

Mais bon, on doit au moins être à 400 pages de Liefeld ! :mrgreen:

On en parlait je ne sais plus où, voilà que Warlock fait les honneurs de la collection Essential. Dont je suis grave client, donc hop, à mon précédent passage chez Pulps, je me suis emparé de la bestiasse.

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Le recueil contient ses premières aventures solo, par Roy Thomas et Gil Kane, son passage sur les terres de Hulk, et son retour sous les merveilleux auspices de Jim Starlin. Je connais bien tout cela, donc j’ai pas vraiment relu, j’ai survolé en picorant quelques morceaux ici et là… Mais graphiquement, la série par Starlin est tout simplement à tomber par terre, les yeux noyés de larmes de joie.

Ses planches sont denses, riches, ornées de fioritures épatantes (les matières des fonds de cases sont impressionnantes), chaque case est composée avec soin et chaque planche est équilibrée et pensée pour produire des effets de vertige. C’est d’une beauté à couper le souffle, et si son trait soutenait parfaitement la couleur, en noir & blanc, c’est une franche redécouverte. L’encrage de Steve Leialoha, qui n’est pas pour peu dans l’exubérance des détails, trouve dans ce support de quoi lui rendre justice.

Les deux Annuals qui concluent ce tome (et ce premier cycle de la vie de Warlock, incidemment) sont magnifiques également, avec des cases horizontales de bastons qui sont vraiment très belles (elles annoncent avec quelques décennies la narration en cases cinémascope, mais c’est vachement meilleur, très dynamique et souple, sans doute en droite inspiration du procédé utilisé par Ditko dans ses Amazing Spider-Man). Cependant, malgré la maîtrise du dessin de Starlin à ce moment, et la qualité de l’encrage de Rubinstein, il y a un petit quelque chose de foufou qui a déjà disparu. C’est du maîtrisé, du solide, du carré, du pro. Il manque peut-être le côté presque expérimental des planches des années 1970, cette décennie qui nous a valu, outre ces Warlock, les Captain Marvel du même Starlin, les Black Panther de Billy Graham ou encore les Killraven de Craig Russell. Bref, de la haute volée.
Ce tome, pas cher (comme les Essentials, quoi…) est une plongée dans un récit épatant, mais aussi dans une autre époque, avec d’autres exigences narratives. Une leçon par un maître.

Jim