ROY COLT & WINCHESTER JACK (Mario Bava)

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REALISATEUR

Mario Bava

SCENARISTE

Mario di Nardo

DISTRIBUTION

Brett Halsey, Charles Southood, Marilu Tolo…

INFOS

Long métrage italien
Genre : western/comédie
Titre original : Roy Colt e Winchester Jack
Année de production : 1970

Dans toute sa carrière, Mario Bava, plus connu pour ses importantes contributions au giallo et aux films d’horreur, n’a réalisé que trois westerns. Ce n’est pas qu’il détestait le genre (il a cité L’Homme des Vallées Perdues de George Stevens comme référence pour son film de vikings Duel au couteau…qui reste son meilleur western « déguisé »), ce n’est juste pas celui qui l’inspirait le plus derrière la caméra. Mais dans les années 60/70, le western était un passage obligé pour tous les réalisateurs italiens, commercialement parlant. Et Bava s’est prêté plusieurs fois à l’exercice du film de commande.

Son premier western fut donc Arizona Bill en 1964. Mario Bava retrouva ensuite l’acteur Ken Clark pour Les dollars du Nebraska en 1966, dont il a repris la mise en scène sans être crédité (le réalisateur initial a été viré par le producteur après quelques jours). Et pour sa dernière incursion dans le spagh’, Roy Colt & Winchester Jack fait partie des premières entrées du courant plus auto-parodique du western transalpin (le long métrage est sorti juste quelques mois avant le premier Trinita avec Bud Spencer et Terence Hill).

Roy Colt et Winchester Jack (les américains Brett Halsey et Charles Southwood) sont deux potes qui passent pourtant leur temps à se battre pour une raison ou pour une autre. Le film débute d’ailleurs par une baston gagnée par Winchester qui peut ainsi devenir le chef de leur petite bande. Roy préfère partir pour essayer de mener une vie honnête. Mais leurs chemins vont vite se recroiser à cause d’une carte menant à une fortune en or. Un butin également convoité par un ancien prêtre devenu criminel (le truculent Teodoro Corra) et une indienne arnaqueuse dont tous s’arrachent les faveurs incarnée par la très belle Marilu Tolo (Tire encore si tu peux, Hercule contre les mercenaires…).

Mario Bava et son scénariste Mario di Nardo (qui a collaboré avec le maestro la même année sur L’Île de l’épouvante) ont donc mis l’accent sur l’humour, pas toujours avec bonheur. Ce n’est pas un échec : il y a de bonnes choses, des interactions amusantes et quelques situations croustillantes portées par une galerie de personnages pittoresques. Mais Bava ne dose pas toujours bien ses effets (il n’échappe pas à certains gags bien lourdingues) et la mécanique se fait un peu répétitive avant de rebondir dans le dernier acte.

Des défauts donc (il ne faut pas non plus s’attendre à une virtuosité graphique, Bava a fait nettement mieux sur ce plan-là)…mais Roy Colt & Winchester Jack est un sympathique Bava mineur, un western potache plus divertissant que ses autres essais dans la comédie (comme le nullissime L’espion qui venait du surgelé). Mario Bava a ensuite retrouvé Brett Halsey pour la « sexy comédie » Quante volte…quella notte (pas mauvais mais pas non plus le haut du panier de sa filmographie) avant de signer son retour à l’horreur pour le nettement plus intéressant La Baie Sanglante.

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