C’est parce que tu n’aimes pas les comics rigolo.
Et je n’ai aucun souvenir de la raison pour laquelle l’ordre du début a été chamboulé. C’est peut-être moi qui avais plusieurs idées en tête, mais certaines sont arrivées plus tôt.
Ça, c’est une idée de Toni.
Au départ, la série est ma « réponse » à l’heroic fantasy, un genre que je goûte fort modérément. Et Toni a glissé des éléments plus modernes, ce qui du coup projette la série dans une ambiance plutôt post-apo. Et on a décidé de garder le flou.
À mes yeux, ça a plusieurs avantages, qui tiennent justement au fait que ce soit court et que le regard ou l’esprit peut embrasser l’ensemble assez facilement. Une histoire courte permet de savoir très vite le début, le milieu et la fin, permet de concentrer les effets en direction de la chute, voire facilite les effets de style (je repense à un épisode d’Ozark où j’avais décrit le destin parallèle de deux malfrats par un système de colonnes : faire ça sur cinq, huit ou dix pages, c’est à mon avis plus simple que de le faire sur un album entier).
En plus, une série permet des rendez-vous régulier et donc offre la possibilité de jouer les thèmes et variations, en donnant une personnalité et une tonalité à chaque livraison.
À l’époque, c’est clair que non.
Aujourd’hui, je connais, même si je n’ai rien lu et que je n’ai vu que quelques images.
En fait, au moment de la sortie de Spiro Anaconda, les potes faisaient souvent le lien avec un petit film que j’aime bien, Le Règne du feu.
J’aime bien le dessin de Pat Lesparre. C’est bizarre, avec une technique d’encrage incomparable, mais y a un truc qui me plaît. J’ai toujours trouvé une influence starlinienne dans son trait (il avait aussi illustré une série d’aventuriers cosmiques dans une revue jeunesse, et c’était frappant), et quand je lui en ai parlé, il était très content parce qu’il est fan de Starlin.
Jim