LES INSECTES DE FEU (Jeannot Szwarc)

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REALISATEUR

Jeannot Szwarc

SCENARISTES

Thomas Page et William Castle, d’après le roman de Thomas Page

DISTRIBUTION

Bradford Dillman, Joanna Miles, Jamie Smith Jackson, Richard Gilliland…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Bug
Année de production : 1975

Les Insectes de Feu (Bug en version originale) est le tout dernier long métrage écrit et produit par William Castle, spécialiste de la série B connu pour ses gimmicks dans les années 50 et 60 (il a inspiré Joe Dante pour le personnage de Lawrence Woolsey incarné par l’excellent John Goodman dans Panic sur Florida Beach). Il adorait en effet « piéger » les salles de cinéma pour faire sursauter les spectateurs au bon moment et faire de chaque séance une expérience interactive. Il voulait d’ailleurs réitérer l’expérience pour Les Insectes de Feu mais les exploitants ont refusé (les temps avaient changé).

Après Rosemary’s Baby en 1968, William Castle a développé plusieurs projets avec la Paramount, mais seulement trois ont vu le jour sans retrouver le succès du long métrage de Roman Polanski, le plus connu étant Les Insectes de Feu, récompensé à l’époque dans plusieurs festivals de cinéma fantastique. Castle en a confié la réalisation à Jeannot Szwarc, français formé à la télévision U.S. avant de signer des longs métrages comme Les Dents de la Mer 2, le très beau Quelque part dans le temps et Supergirl.

Inspiré par un roman de Thomas Page, qui a co-écrit l’adaptation avec William Castle, Les Insectes de Feu débute par un tremblement de terre qui secoue un trou perdu de la campagne américaine et qui libère une espèce de cancrelats mutants aux capacités étonnantes. Ces petites bestioles peuvent générer du feu et elles ne tardent pas à commettre de nombreux dégâts. Dans un premier temps, l’intrigue reprend la structure classique des films d’invasions animales. Les premières attaques sont efficacement mises en scène et intervient alors l’inévitable personnage du scientifique, incarné ici par Bradford Dillman (L’Inévitable Catastrophe, Piranhas…).

Quelques scènes trahissent les limites du budget (et les victimes doivent souvent en rajouter pour insister sur le caractère mortel de la menace) mais le réalisateur et ses équipes d’effets spéciaux ont trouvé de bonnes petites idées pour faire monter la tension et pour illustrer les facultés des insectes. La bande originale très particulière, avec ses sonorités synthétiques, participe aussi à l’ambiance anxiogène.

À propos d’ambiance, celle-ci change complètement dans le dernier acte. Suite à un drame, le héros sombre progressivement dans la folie et décide de mener des expériences sur les cancrelats. Bradford Dillman livre une composition fiévreuse et hallucinée dans cette dernière demi-heure pendant laquelle le scientifique, qui a perdu une de ses raisons de vivre, se réfugie corps et âme dans son travail. Et il va aller beaucoup trop loin…

C’est intimiste et délirant à la fois, sombre aussi…même si, petit budget oblige, Jeannot Szwarc a du trouver des astuces pour éviter le comique involontaire (ce qu’il ne réussit pas toujours) lors de l’ultime manifestation des « insectes de feu »…

1 « J'aime »

Oui, je me rappelle qu’il y avait pas mal de promo à sa sortie.
Pour info, Szwarc a aussi réalisé un téléfilm adaptant le Double Crime de la rue Morgue de Poe.

Oui, avec George C. Scott en Auguste Dupin. Ca me dit vaguement quelque chose, j’ai du voir ça il y a longtemps…

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