TARANTULA ! (Jack Arnold)

Science-fiction/Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Jack Arnold
Scénarisé par Robert M. Fresco et Martin Berkeley, d’après une histoire de Robert M. Fresco et Jack Arnold
Avec John Agar, Mara Corday, Leo G. Carroll…
Année de production : 1955

La science-fiction mâtinée d’horreur fut l’un des genres les plus populaires du cinéma américain des années 50. Et certains de ses inoubliables représentants se distinguent par la présence derrière la caméra d’un certain Jack Arnold. On lui doit notamment Le Météore de la Nuit (1953), L’Etrange Créature du Lac Noir (1954), L’Homme qui rétrécit (1957)…et entre ces deux classiques se glisse un autre, Tarantula ! sorti en 1955. Jack Arnold était un passionné de science-fiction et il a également participé la même année à l’anthologie télévisuelle Science-Fiction Theatre.

Pour la première saison de Science-Fiction Theater, Jack Arnold avait signé un épisode intitulé No Food for Thought, récit traitant de l’expérience de scientifiques qui s’utilisent eux-mêmes comme cobayes dans leurs recherches sur l’alimentation synthétique. Avec son co-scénariste Robert M. Fresco, il s’est alors dit qu’il pouvait reprendre cette base et l’étoffer en ajoutant un monstre géant, autre élément régulier des bisseries des fifties…en l’occurrence, une tarentule (brrr…) rendue gigantesque par une dose de nutriments qui était censée réduire les problèmes de famine dans le monde…

Si l’histoire comporte quelques passages obligés (comme souvent, il est question d’une dose de radiations dans l’élaboration de la formule), la caractérisation du scientifique très bien interprété par Leo McKern (qui sera ensuite le boss des Agents très spéciaux) s’éloigne des savants fous habituels. Son docteur Deemer est un homme calme, bien intentionné et dépassé par les événements puisqu’il sera lui-même une victime de son propre sérum, provoquant une crise carabinée d’acromégalie (maquillages bien grotesques par le spécialiste Bud Westmore).

L’intrigue est efficacement menée, avec juste un peu de « remplissage » dû à l’amourette entre les deux personnages principaux. Les choses s’accélèrent dans la deuxième moitié, avec les apparitions de plus en plus fréquentes de l’araignée. Petit budget oblige, il s’agit d’une véritable tarentule…pas d’animation image par image ici…qui interagit avec le décor par un système de calques et de transparence, auquel s’ajoute l’emploi d’une miniature et d’une grosse patte (à la King Kong) pour les scènes-chocs. Et à deux ou trois exceptions près, le résultat reste convaincant…

En tête d’affiche, on retrouve John Agar, visage bien connu des amateurs de séries B U.S. des années 50 et 60 puisqu’il fut, entre deux westerns et films de guerre, dans Le Peuple de l’Enfer, Le Cerveau de la Planète Arous et La Révolte des Poupées. Sa partenaire Mara Corday a ensuite fait face à d’autres créatures géantes, dans Le Scorpion Noir et The Giant Claw, nanar croquignolesque.

Tarantula ! est aussi connu pour être l’un des tout premiers films de Clint Eastwood, alors âgé de 25 ans. Sans être crédité, Clint incarne en effet le pilote qui donne le coup de grâce à la bestiole (comme dans King Kong cité plus haut, la cavalerie vient du ciel)…et si on voit juste ses yeux, c’est un regard qui ne trompe pas.

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Reynold Brown :

Une affiche allemande :

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Comme Le Jour où la Terre s’arrêta, Flash Gordon, L’Homme Invisible, King Kong, Planète Interdite ou encore Rendez-vous avec la Peur, Tarantula ! fait partie des classiques mentionnés dans Science Fiction - Double Feature, la chanson du générique du Rocky Horror Picture Show.

I knew Leo G. Carroll
Was over a barrel
When Tarantula took to the hills
And I really got hot
When I saw Janette Scott
Fight a Triffid that spits poison and kills

Leo J. Carroll (October 25, 1886 - October 16, 1972) and Mara Corday (b. January 3, 1930) in Tarantula (1955).

La couverture de l’adaptation en roman-photos dans la revue française Star Ciné Cosmos :

SCC_C18

image

Héhéhé…^^