Ou tout simplement comment écrire une bonne série télévisée. Ce qui est intéressant avec Buffy, en terme formel, c’est l’idée d’un fil rouge par saison sur lequel se construisent les épisodes. Les séries US des années 90 adoptent définitivement dans leurs majorités la notion d’arc et du « a suivre » sur plusieurs épisodes mais très rares sont celle qui l’applique à l’ensemble d’une saison (refroidies, je pense, par l’échec de Twin Peaks). Buffy pousse le truc plus loin et si on atteint pas la minutie et l’ampleur d’un projet visionnaire comme Babylon 5 c’est quand même très fort et préfigure de beaucoup la manière d’écrire une série sur le câble voire même en SVOD.
Il y a de surcroît des choses vraiment osées pour l’époque que ce soit dans la narration ou dans les thématiques.
Oui. Il faut dire que la série s’inscrit dans une période télévisuelle d’une très grande qualité. Celle qui a piochée le meilleur des expérimentations des années 80 et qui s’appuie dessus pour arriver à créer des fictions populaires de grande qualité dans tous les genres. C’est surement cela qui m’interpelle le plus. En terme fantastique Buffy et X-Files sont là mais tous les genres ont des monuments qui arrivent dans cette décennie. Le policier avec Homicide et NYPD Blues, le judiciaire avec The Practice et Law&Order (double combo avec cette dernière puisque série à la fois policière et judiciaire), le médicale avec Urgences et Chicago Hope, le space-opéra vit son âge d’or avec les séries Star Trek, Babylon 5 et Farscape notamment quand à la comédie n’en parlons pas, là c’est Byzance.
C’est la décénie qui bénéficie de l’expérience de la production des années 80, qui va pousser au maximum les murs de la fiction des grands network tout en exploitant au mieux sa forme jusqu’à ses limites. Limites repoussées quand on basculera à la fin des années 90 sur les chaines à péages et l’hégémonie d’HBO
Totalement. C’est d’ailleurs une problématique soulevé par des scénaristes expérimenté. Quand tu passes d’un modèle de production étalée sur toute une année à un modèle sur une courte durée tu renonces aussi à une structure permettant de former et faire évoluer les scénaristes en leur faisant passer tous les postes.
Ouais. Foncièrement je vais toujours trouver mon bonheur dans n’importe qu’elle décennie (ou pays) mais il je pense que cette décennie c’est vraiment quelque chose de marquant et de durable dont on voit encore aujourd’hui les échos
N’ayant jamais fini la série ( j’avais à peu près le même âge que les personnages ) pour cause de sorties le samedi soir, je me replonge dedans avec grand plaisir après avoir revu quelques épisodes en zappant sur teva. J’ai décidé de réattaquer par la fin de la saga du maire qui m’avait mis une bonne claque au lycée. Marrant de voir Pedro Pascal en vampire au début de la 4ème saison. Tout comme la coloc de Buffy qui était déjà présente dans l’épisode des hyènes ( revu il y a peu sur teva ).
Ce coup-ci j’espère dépasser la saison avec Gloria
Bon sang je me rends compte que je confonds les saisons 5 et 6, c’est pas beau de vieillir. Saison 5 avec Gloria et Dawn, saison 6 avec les 3 geeks et Willow.
La saison 6, c’est celle qui joue avec le spectateur habitué à avoir un Big Bad rapidement et clairement affiché dans la saison, qui manipule tout le monde et confronte souvent Buffy directement ou non (le Maître dans la s1, le Maire dans la s3, Gloria dans la s5). On a aussi eu des Big Bads qui apparaissent après un tiers ou une demi saison, enfin qui se précisent alors (Angel dans la s2, Adam dans la s4).
La s6, on n’a pas de Big Bad affiché avant les tous derniers épisodes, on a des pistes mais les seuls ennemis réguliers sont le Trio qui sont pathétiques jusqu’à commettre par erreur l’irréparable. La s6 est la saison où Buffy en veut à ses proches, où les relations se tendent et se distendent. Le Scooby Gang meurt dans la s6 avec le drame, et ne s’en remettra jamais, au point que Buffy l’étende pour en faire une armée dans la s7.
J’en garde pas un excellent souvenir. Autant les 3 premières saisons je les ai vues et revues, autant la suite j’en garde pas beaucoup de souvenirs, d’où ma reprise à la fin de la 3ème
La s4 à l’université est plus faible, elle casse après le sommet de la s3. La s5 est bonne mais pouvait être une fin de série, avec finalement transition vers une autre chaîne pour les deux dernières.
Mais l’ambiance lycée qu’on a de la série se finit dans la s3.
Tout part en vrilles : Giles n’est plus là, Joy est morte, Dawn est en rébellion, Spike agresse Buffy qui se faisait du mal en couchant avec lui, Xander abandonne Anya, Willow se drogue à la magie…
Relou ça marche pas sur mon pc alors que sur le téléphone oui, je comprends pas ( mis à part l’orage qui vient de passer ). Ça fonctionnait bien cet après-midi
Faudrait que je m’y mette sérieusement mais les romans centrés sur Frankie Rosenberg, la fille « élue/slayer » de Willow semble ne pas prendre les comics en compte. Et c’est une suite officielle. Ils feront comme avec n’importe quelle I.P je crois : ne retenir que les évènements ou concepts qui sont pertinants ou cohérents avec leur vision.
