LES FUTURS DE LIU CIXIN - LES MIGRANTS DU TEMPS (Sylvain Runberg / Serge Pellé)

Sylvain Runberg le 15 mars 2023 sur son compte Facebook :

« Les Migrants Du Temps » (scénario : Sylvain Runberg/Illustrations : Serge Pellé/Adapté du texte de Liu Cixin/A paraitre en France aux éditions Delcourt dans la collection « Les Futurs de Liu Cixin » en septembre 2023 ainsi qu’en Chine aux éditions FT Culture) Une planche couleur

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En quatrième de couverture du premier album, on a une vision plus complète de la collection :

La Terre vagabonde, par Christophe Bec et Stefano Raffaele
Pour que respire le désert, par Valérie Mangin et Steven Dupré
Les Trois lois du monde, par Zhang Xiaoyu
Nourrir l’humanité, par Sylvain Runberg et Miki Monttlò
La Perfection du cercle, par Xavier Besse
Proies et prédateurs, par Jean-David Morvan et Yang WeiLin
L’Attraction de la foudre, par Thierry Robin
Le Calcul du papillon, par Dan Panosian
La Terre transpercée, par Wu Quing Song
L’Océan des rêves, par Rodolfo Santullo et Jok
Brouillage intégral, par Marko Stojanovic et Maza
Au-delà des montagnes, par Eduard Torrents et Ruben Pellejero
L’Humanité invisible, par Liu Wei
L’ère des anges, par Sylvain Runberg et Ma Yi
Les Migrants du temps, par Sylvain Runberg et Serge Pellé

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Les Futurs de Liu Cixin - Les Migrants du temps

Rongée par la pollution et la surpopulation, l’humanité se résout à la migration dans le temps. 80 millions d’humains sont envoyés dans le futur, espérant que la Terre de demain aura pu se régénérer. Les caissons de cryogénisation ne peuvent gérer que 4 réveils et la durée maximum du voyage, du sommeil, est de 1200 ans maximum. Comment va évoluer l’humanité ? Trouveront-ils un nouvel éden ?

  • Éditeur ‏ : ‎ Delcourt (27 septembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 72 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2413038027
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2413038023
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 788 g

Extrait :

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Extraits :

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Pour un dernier tome, on aurait pu s’attendre à un festival d’idées et d’enjeux. Les enjeux, hélas, sont un peu maigre : la civilisation du présent, dans une impasse (pollution, guerre, enfin vous connaissez, quoi…) sélectionne quatre-vingts millions de personnes qui seront plongées en cryogénie et qui se réveilleront dans le futur afin de s’intégrer pour un nouveau départ. L’astuce étant que l’on peut s’arrêter plusieurs fois, ils font donc des « sauts dans le temps » à diverses échéances (cent ans, puis cinq cents ans, etc…).

Bon. Ils rencontrent les gens des différentes époques futures, et à chaque fois estiment que ça ne va pas être facile de s’intégrer, se rendorment et programment le réveil pour plus tard. Les étapes successives sont ponctuées de lieux communs (le monde en guerre, la société virtuelle…) jusqu’à une ultime étape qui revient à l’un des poncifs de ce genre de récits. Le lecteur, lui, est dans un tel état de déception qu’il songe à retourner en cryogénie. Au mieux, c’est mignon, téléphoné mais mignon.

L’unique festival, c’est celui des fautes : de syntaxes, de grammaire, d’orthographe, de ponctuation. En dépit du nombre d’intervenants cités dans l’ours, cet album, qui a dans cette collection la place de la voiture balai dans un cortège de mariage, souffre d’un défaut qu’on a pu déjà relever dans d’autres collections, genre « 7 Merveilles » : le manque de relecture. On sent bien que la rédaction, satisfaite d’être parvenue au bout du défi, accorde bien moins de soin à ce tome qu’aux premiers. À tel point qu’ils sont parvenus à inverser deux planches (situées autour de la page dépliante), un comble quand on sait que le dessinateur a pris le soin de les numéroter. Un manque de respect flagrant pour l’œuvre qui, en dépit du traitement du romancier, ne mérite pas qu’on s’en désintéresse avant publication à ce point.

Jim

Tu vends du rêve !

Ouais, désolé, mais le sujet en soi n’est pas très palpitant, alors en plus, le peu de soin que l’éditeur témoigne à l’égard du travail des auteurs (et du pognon des lecteurs) n’incite pas à la clémence.

Jim

Ne le sois pas. Si c’est mal fait, c’est mal fait.

J’avoue que l’inversion de pages, de nos jours, alors qu’il est si facile de générer un PDF pour relecture (qui n’a visiblement pas eu lieu, vu le nombre de fautes), c’est un peu impardonnable. J’en ai repéré une dans Ogre de Corben, mais ça date d’une époque où l’on bossait sur film, donc il y avait beaucoup d’étapes où ce genre d’incident pouvait arriver : je suis plus indulgent.
Là, franchement, c’est pas sérieux. J’ose à peine imaginer la tête des auteurs. Runberg, pourtant très présent sur les réseaux sociaux, ne me semble pas avoir évoqué le sujet (là où Bec s’est précipité pour aborder les soucis légaux de son album), donc j’imagine qu’il préfère ne pas étaler le souci sous le nez des lecteurs, ce qui est tout à son honneur. Mais franchement… ouais, c’est pas sérieux.

Jim

Il ne veut pas se griller aussi, comme tu te doutes. Laver le linge sale en famille.

Je pense qu’au stade de leur carrière ou en sont Bec ou Runberg, ils peuvent choisir de monter au conflit s’ils l’estiment nécessaire. Ils sont connus, ils vendent bien, ils ont des orteils partout, une fâcherie ne les dérangera pas.
S’il choisit de ne pas l’évoquer, c’est peut-être parce qu’il veut rester discret, peut-être aussi que ce n’est pas sa priorité et qu’il attend une réimpression…

Jim

J’avoue que cette inversion m’a mise en rogne car les planches sont bien numérotées. J’ai donné cette série à ma médiathèque mais j’hésite à leur donner ce tome.

Comme Jim le dit, il y a eu un gros manque de relecture.
Mais je ne crois pas qu’il ait une réimpression car je ne suis pas sûre que la série ait eu suffisamment de lecteurs.

ginevra