LES FUTURS DE LIU CIXIN - POUR QUE RESPIRE LE DÉSERT (Valérie Mangin / Steven Dupré)

Les Futurs de Liu Cixin - Pour que respire le désert

La passion de Yuanyuan pour les bulles de savon irritait son père depuis toujours. Lui qui avait voué sa vie à la protection de la Cité de la Route de la Soie contre une désertification galopante, ne pouvait admettre son goût pour la légèreté. Oublierait-il que nombre de d’avancées scientifiques naissent d’une idée fantaisiste, jaillissent d’esprits originaux et créatifs ?

  • Éditeur ‏ : ‎ Delcourt (4 mai 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 66 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2302092767
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2302092761
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 788 g

Quelque chose à voir avec le très bon auteur du problème à trois corps et de boule de foudre?

Je crois, ouais !

Jim

Je jetterai un œil alors!

Voilà ce qu’on trouve sur le site Delcourt :

Lauréat du prix Hugo, Liu Cixin est l’écrivain de science-fiction le plus populaire de Chine. Ses oeuvres sont adaptées en BD par un casting d’auteurs internationaux dans une nouvelle série : Les Futurs de Liu Cixin.

Jim

Si ils me font une adaptation du problème à trois corps notamment le dernier c’est achat sûr. Pour une fois qu’une trilogie finie encore mieux qu’elle ne commence!

Y a une bonne douzaine de titres prévus

Vos commentaires à tous rendent cette série très intéressante… Je me plongerai dedans quand elle sortira.

ginevra

En plus, la construction en collection d’one shots permet d’aller picorer en fonction des goûts, c’est pas mal.

Jim

En quatrième de couverture du premier album, on a une vision plus complète de la collection :

La Terre vagabonde, par Christophe Bec et Stefano Raffaele
Pour que respire le désert, par Valérie Mangin et Steven Dupré
Les Trois lois du monde, par Zhang Xiaoyu
Nourrir l’humanité, par Sylvain Runberg et Miki Monttlò
La Perfection du cercle, par Xavier Besse
Proies et prédateurs, par Jean-David Morvan et Yang WeiLin
L’Attraction de la foudre, par Thierry Robin
Le Calcul du papillon, par Dan Panosian
La Terre transpercée, par Wu Quing Song
L’Océan des rêves, par Rodolfo Santullo et Jok
Brouillage intégral, par Marko Stojanovic et Maza
Au-delà des montagnes, par Eduard Torrents et Ruben Pellejero
L’Humanité invisible, par Liu Wei
L’ère des anges, par Sylvain Runberg et Ma Yi
Les Migrants du temps, par Sylvain Runberg et Serge Pellé

Jim

Une planche :

Jim

Autre aperçu :

Cixin-Liu-Yuanyuans-Bubbles-GN-S1

Jim

Et la couv’ chinoise (Yuanyuan de feizao pao) :

Tori.

Encore un aperçu :

Jim

Deuxième tome de la collection des « Futurs de Liu Cixin », Pour que respire le désert est un récit à connotation bien évidemment écologique (trouver une solution à la désertification et donc à l’exode des populations) à travers le portrait de Yuanyuan, une gamine qui est encore un bambin dans la première page.

C’est un point commun avec le tome précédent : le récit commence avec l’enfance du protagoniste principal, c’est donc à la fois une intrigue de science-fiction et un destin que nous sommes appelés à lire. On suit donc la petite, fille de deux scientifiques, sa mère étant une inventrice cherchant à ensemencer le désert tandis que son père est davantage versé dans l’action politique, au point de devenir le maire d’une de ces cités menacées par le désert. On suit la fille et le père durant les années qui suivront le décès de la mère (dans une ingénieuse et touchante séquence presque muette), la gamine conservant une obsession pour les bulles de savons qui l’émerveillaient durant l’enfance.

C’est pas mal du tout. Le dessin de Steven Dupré, dont je ne connais pas vraiment le travail, est plutôt agréable, très narratif. Il parvient à tenir ses personnages malgré les années qui passent, et à leur conserver leurs caractéristiques. Son dessin est nettement moins spectaculaire que celui de Stefano Raffaele, et la page dépliante que l’on trouve dans l’album est moins étourdissante. Mais c’est suivre Yuanyuan et son père qui constitue l’ossature du récit, le sel de l’histoire.

Il est d’ailleurs assez étonnant de constater que, dans une intrigue traitant d’un problème mondial (donc collectif) et dans un environnement chinois, où l’étatique revêt une telle importance, le récit mette ainsi en scène une personnalité indépendante, qualifiée d’égoïste dans les dialogues, avec une tonalité aussi positive. Je serais curieux de savoir si c’est déjà dans le texte d’origine. Plus intriguant, le récit lui-même met en scène une solution technologique à un problème écologique que nous savons provoqué par l’activité de l’homme (via la technologie). L’histoire n’évoque pas les causes de la désertification, et donc nous avons un personnage qui trouve une solution (pérenne ou provisoire ? à voir…) par la technologie. De l’espoir et pas de résignation, c’est bien, mais ça témoigne aussi d’une foi dans l’inventivité humaine qui peut être lue comme une fuite en avant. Ce serait sans doute la lecture faite par un esprit chagrin, ce n’est pas celle de l’album. Mais force est de constater que l’attrait du merveilleux dans cette histoire permet d’éviter les interrogations purement écologiques liées au problème.

Jim

https://www.sanctuary.fr/avis/140702/